Tindouf – Barcelone via Alger

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C’est de la Catalogne que je vais parler, mais auparavant j’aimerais toucher un mot sur la démission de Nabil Benabdallah de son poste de secrétaire général du PPS après son limogeage du gouvernement. Bien évidemment le Bureau politique s’est empressé de rejeter, à L’UNANIMITE, cette démission. C’est chez nous dans l’ordre naturel des choses. Mon souhait est que Benabdallah tienne mordicus à son départ pour éviter que ces démissions de chefs de parti que la  « vox populi » des partis transforme en pois chiche ne deviennent plus farce qu’elles ne le sont.

Sans préjuger des élections du 21 décembre convoquées par Mariano Rajoy, la Catalogne de Carles Puigdement est bien partie pour devenir le révélateur des incohérences politiques. Pour l’instant l’Europe fait bloc derrière Madrid, mais si le conflit entre les indépendantistes catalans et le reste de l’Espagne dure et se durcit, il risque de fissurer ce mur et de perturber l’horloge européenne.

De ce versant de la méditerranée, Rabat n’a pas attendu longtemps pour se déclarer fermement attaché à l’unité de l’Espagne. Alger, par contre, a pris, comme pour le Kurdistan irakien, son temps avant de s’aligner sur la position de Rabat. C’est facilement compréhensible, l’indépendantisme catalan  a mis le pouvoir algérien dans une position pour le moins inconfortable :

Ou il s’en tient à son prétendu attachement « sacro-saint » au droit des peuples à l’autodétermination qu’il affiche à tort et à travers pour justifier ses menées contre le Maroc et apporte son soutien aux indépendantistes catalans et il se met à dos Madrid et toutes les capitales européennes.

Ou il s’assoit sur « ses principes » et tout son argumentaire sur le Sahara marocain devient, pour reprendre une vieille expression remise à la mode par le président français Emanuel Macron, de la poudre de perlimpinpin que fourgue les bonimenteurs et les charlatans.