… la brute et le truand

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En levant sa main pour opposer le véto de son pays à la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant Washington pour le transfert de son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem reconnu par la même occasion, au mépris du droit international, capitale d’Israël, Nikki Haley à l’œil noir des mauvais jours, le ton belliqueux des va-t-en-guerre.

Quatorze pays, dont deux membres permanents amis, la France et la Grande Bretagne, n’ont pas hésité un seul instant à la mettre, façon de parler, au ban de la communauté internationale. Mais il en faut beaucoup plus pour l’impressionner. Elle est Clint Eastwood  dans Pour une poignée de dollars où ils font, lui et les bandes rivales, le bonheur du croque-mort.

Le vote du Conseil de sécurité ? Une insulte à son grandissime pays. L’affaire n’en restera pas là et l’on verra ce que l’on verra. Mais pour les victimes de la décision américaine, l’Assemblée générale des Nations Unies qui compte 193 pays, devra confirmer la résolution avortée par le véto américain. Sans se faire d’illusion sur les résultats, Nikki Haley se fait plus menaçante et avant même le vote elle assure qu’elle notera les noms de tous ceux qui auront porté leurs voix contre son pays. Son patron, le Truamp, met ses pas dans les siens en plus impudent encore. C’est le règne de l’outrecuidance pratiquée avec une rare arrogance. Qui est ici un bien faible mot.

Pratiquement en même temps, le président américain évoque le plan stratégique des Etats Unis d’Amérique : Deux Etats qu’il qualifie d’adversaires, ce qui est dans sa bouche un euphémisme diplomatique, la Chine et la Russie, mais dans ses propos on voit poindre la confrontation directe, un jour ou l’autre. Et deux Etas voyous : l’Iran et la Corée du Nord. Que l’on se met vite à comprendre et à trouver sympathique sau vu des postures américaines de ces dix derniers jours.

Mais quand on y réfléchit bien, ce n’est que l’expression des tréfonds américains depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, qui se sont nauséabondés avec la chute du mur de Berlin et l’implosion de l’Union Soviétique.

Ce qui me fait dire qu’à la fin, à la Maison Blanche, il n’y a que les hommes et leur style qui changent.