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Espagne/États-Unis : La ''Baraka'' marocaine – Par Saïd Jedidi
Joe Biden à la Moncloa chez Pedro Sanchez
"L'Espagne est un allié indispensable", a déclaré le président des États-Unis à La Moncloa, lors de son entretien cordial et fructueux avec le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez.
Et selon le journal El País "le communiqué [de cette rencontre] comporte un engagement à coopérer face aux défis de l'immigration irrégulière en Afrique du Nord".
Révolu donc l’épisode des 30 secondes à peine que Joe Biden a accordé au premier ministre espagnol lors du Sommet de Bruxelles du 15 juin 2021 dans un contexte de crise hispano-marocaine autour du Ghaligate.
Les observateurs objectifs à Madrid n’ont pas manqué de faire le lien entre ce "virage", plus ou moins inattendu, dans la position des États-Unis envers l'Espagne et son gouvernement, du moins pour les guérillas politiques contre Sánchez, et l'amélioration significative de la qualité des relations entre l'Espagne et le Maroc produit par l’évolution de Madrid sur la proposition marocaine d'autonomie au Sahara marocain.
L’engagement à coopérer pour trouver une réponse satisfaisante aux " défis que présente l'immigration irrégulière en Afrique du Nord" constitue également un message clair à cette menace, utilisée par certains en vue d’exercer des pressions sur l'Espagne et le Maroc.
Ce qui autorise un parallèle entre les USA et Espagne : les premiers reconnaissent la souveraineté du Maroc sur l'ensemble de son Sahara. Le second « estime » que le projet d'autonomie au Sahara est « la solution la plus fiable et la plus réaliste ». Le reste est secondaire.