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INDIGENCE INTELLECTUELLE DES MÉDIAS FRANÇAIS – Par Abdelahad Idrissi Kaitouni
Le comédien franco-marocain Yassine Belattar, au diner offert par le roi Mohammed VI en l’honneur du président français d’Emmanuel Macon, Rabat le 29 octobre 2024 (Photo AFP)
La visite de Macron était une bonne occasion pour prendre la mesure de l’ignorance abyssale que les médias français ont du Maroc. Les quelques journalistes qui se sont donnés la peine de se documenter sur notre pays, reviennent sur les plateaux pour faire des commentaires à l’emporte-pièce, car leurs grilles de lecture de l’histoire et des événements se font au travers d’un prisme déformant avec la France toujours comme grande puissance, alors que ce n’est plus vrai, et le Maroc trainant dans des fanges obscures, ce qui est encore moins vrai.
Sans oublier l’amalgame sur l’Islam et leur hantise de l’immigration.
Mais le plus gratifiant pour les journalistes français, c’est de trouver la formule assassine contre Macron. Alors ils diluent l’événement pour n’en retenir que les erreurs réelles ou supposées du président.
La belle trouvaille cette fois-ci, c’est la présence dans la délégation officielle d’un certain Benattar. Je ne connaissais pas cette personne, mais sur toutes les vidéos que j’ai visionnées en rapport avec la visite de Macron au Maroc, plus de 80% étaient consacrées à la présence de cet humoriste.
Désespérant de voir comment les médias français dénaturent les événements, grands ou petits pour se délecter dans les caniveaux avec des querelles sans intérêt et sans impact.
Très peu de Marocains connaissent Benattar, mais beaucoup connaissent BHL et la haine profonde qu’il leur porte, à cause de leur religion et de la compassion qu’ils éprouvent pour les Palestiniens.
Le Roi du Maroc, les Marocains n’ont que faire de qui accompagne Macron. S’ils devaient faire un tri, c’est bien BHL qui aurait été écarté en priorité, car le personnage est clivant, haineux. Il prône morts et destructions là où il passe, pour se délecter en fin de parcours à chaque assassinat d’un enfant palestinien.
Avoir une opinion sur tout en ignorant tout, devient le credo des journalistes les plus populaires aux yeux d’un public devenu complètement inculte, car les médias l’ont rendu aveugle et aphone.