Pedro Sanchez, un athlète de haut niveau

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Avec Pedro Sanchez on est à mille lieues de la stature d’un Filipe Gonzales ou d’un José Luis Rodríguez Zapatero

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Par Mokhtar Salamate

Le socialiste Pedro Sanchez, pour faire passer une déclaration inutile, a dû racoler les députés de ce que l’Europe recèle de plus vil, l’extrême droite raciste, xénophobe et haineuse au mépris de l’humanisme dont se prévaut d’habitude le socialisme. Dans cet article, Mokhtar Salamate démonte les rouages de cette idiotie politique et démontre pourquoi Pedro Sanchez mérite le Panthéon des chefs de gouvernement les plus imprévoyants au monde.

Pedro Sanchez, président du Conseil du gouvernement espagnol, a tout fait pour «multilatéraliser » le problème de fond bilatéral qu’il a avec le Maroc.
La résolution du Parlement européen (PE) contre le Royaume, conduite par une camarilla hystérique de députés, pour la plupart espagnols, logés aux extrêmes, devait atteindre cet objectif.

Le résultat, le moins que l’on puisse dire, est mitigé : 281 députés, plus 27 absents n’ont pas voté, d’une manière ou d’une autre, pour cette résolution haineuse et incongrue.

On ne fait pas ça à un partenaire de longue date, sérieux et crédible. Les Européens se rendront, compte, eux-mêmes, des dégâts, notamment psychologiques car sur le plan juridique les effets de cette résolution sont nuls. Son inanité est avérée.

Maintenant, M. Pedro Sanchez, — lui l’humaniste de gauche, homme de progrès, — croit-il qu’avec ce vote caricatural il a effacé le caractère colonial de la ville de Sebta ? Pense-t-il que le PE a consacré une souveraineté européenne rétrograde en terre d’Afrique, à rebours de la modernité, du progrès et de la géographie ? Est-il convaincu, lui, que les confettis coloniaux espagnols ont un sens aujourd’hui au 21ème siècle. Tout cela est risible.

Il est quand même étonnant que le PE se soit aligné sans coup férir sur les thèses les plus réactionnaires de l’extrême droite espagnole ! Il est quand même scandaleux que les valeurs que semble porter l’Europe soient foulées du pied par des godillots « va-t-en guerre » sans qu’aucune question éthique ou réserve déontologique ne s’impose à ces esprits supposés brillants et supérieurs.

Ils défendent — comble de l’absurde — en théorie la migration d’enfants mineurs au prix d’une posture coloniale indigne qui consacre l’exploitation éhontée, la violence policière espagnole, le trafic des êtres humains etc. Ils ne respectent rien. Ils ne veulent pas de la migration à tout prix. Ils veulent, par contre, que le Maroc fasse le gendarme pour eux et s’il n’est plus d’accord sur cette fonction, — ou s’il veut juste la discuter — on lui fait le coup de l’intimidation par la meute parlementaire ou le coup d’estomac des voyous.

Non, Monsieur Sanchez, l’affaire demeurera bilatérale jusqu’à ce que ton gouvernement plie ses bagages. Tu as fait une faute gravissime en mettant un couteau dans le dos d’un partenaire loyal. L’Europe ne peut rien pour toi et ta pseudo humanité dans l’affaire Benbattouche — l’accueil d’un criminel de guerre demandé par la justice espagnole — et ta diversion en passant par le PE pour « multilatéraliser» le problème est vaine.

M. Pedro Sanchez nous vous accusons — même si ce n’est pas notre vocation de le faire — d’avoir affaibli le poids de l’Espagne dans la région, d’avoir discrédité sa parole d’honneur, d’avoir cassé une relation stratégique prometteuse, d’avoir ramené inutilement votre pays à la position d’un nain stratégique, d’avoir mis à terre l’indépendance de la Justice espagnole et d’avoir, au final nui, durablement aux intérêts économiques et stratégiques de ton pays.

Tu devrais répondre de cela — si l’Etat de droit espagnol était aussi exemplaire qu’il prétend l’être — devant la justice de ton pays en un procès exemplaire où prendraient la parole tous ceux, Marocains et Espagnols, hommes d’affaires, diplomates, ex-ministres, hommes d’art et de culture, journalistes etc. qui ont patiemment tissé la toile, pendant plusieurs décennies, d’une coopération multiforme et très fructueuse entre les deux parties.

M. Pedro Sanchez vous avez tout détruit : l’économique, le sécuritaire, la lutte anti-terroriste, le politique, la politique de migration etc. Mais plus que tout cela réuni, vous avez détruit la confiance, le moteur principal et exclusif de cette coopération, autrefois exemplaire.

M. Pedro Sanchez, vous et votre gouvernement, les Marocains n’ont plus confiance en vous. C’est une donnée nouvelle et centrale à laquelle vous devriez vous adapter lors des derniers mois de votre vie au pouvoir.

Nous ne gérerons, ensemble, même pas les affaires courantes, parce qu’il n’y a plus d’affaire courante possible avec quelqu’un qui est un adepte du double langage, de la trahison comme acte d’opérer en politique, du reniement de soi et de ses valeurs et la démonétisation de la parole donnée.

M. Pedro Sanchez, vouloir plaire contre l’avis des plus clairvoyants de tes conseillers à de vieux généraux algériens finissants qui font face au Hirak «béni» — justement — qui va les conduire aux poubelles de l’Histoire est un acte insensé.

Recevoir, un criminel de guerre, séparatiste, M. Benbattouche clandestinement, avec un faux passeport vous a ouvert largement les portes du Panthéon des chefs de gouvernement les plus imprévoyants au monde. Vous avez battu ainsi tous les records de la bêtise. Pour gagner quoi ? L’opprobre, le discrédit et la honte. Et le PE ne peut rien faire définitivement pour vous

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