Culture
''Les évadés de Tindouf'' de Abdelhak Najib, un film qui dénonce les atrocités du Polisario contre les séquestrés marocains
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L’idée du film est né de la rencontre, il y a plusieurs années, de Andelhak Najin avec Abdellah Lamani, un ancien détenu des camps de Tindouf, qui lui a relaté les détails du calvaire vécu pendant vingt ans de détention
Propos recueillis par Abdellatif Abilkassem - MAP
Pour Abdelhak Najib, le cinéma est un outil puissant de plaidoyer en faveur de la marocanité du Sahara et de la dénonciation des agissements du Polisario. Il inscrit son oeuvre dans la diplomatie parallèle, complémentaire aux actions officielles du Maroc sur la scène internationale.
Casablanca - L’écrivain, journaliste et réalisateur Abdelhak Najib a affirmé que son premier long métrage "Les évadés de Tindouf", dont l’avant-première a eu lieu ce mercredi à Rabat, retrace des histoires humaines qui dénoncent les atrocités commises par le "polisario" contre les séquestrés marocains dans les camps de Tindouf, au Sud-ouest de l’Algérie.
Dans une interview à la MAP, M. Najib a souligné que cette œuvre cinématographique s’est inspirée des témoignages vivants de nombreux marocains ayant réussi à s’évader des camps de Tindouf, risquant leurs vies pour rejoindre leur mère-patrie, le Maroc, après avoir croupis plusieurs décennies dans les geôles du "polisario" dans des conditions inhumaines et cruelles.
Abdelhak Najib, également scénariste du film, a relevé que l’idée de réaliser ce film remonte à plusieurs années, lorsqu’il a rencontré Abdellah Lamani, un ancien détenu des camps de Tindouf, qui lui a relaté les détails du calvaire vécu pendant vingt ans de détention, ajoutant que "son histoire est l’incarnation du défi et de l’espoir".
Le scénario de cet opus s’est appuyé sur un corpus d’archives ainsi que des entretiens accordés à la presse écrite et audiovisuelle par des Marocains ayant enduré les mêmes souffrances, et dont les récits témoignent des graves violations des droits de l’Homme perpétrées par la horde du Polisario à l’encontre des séquestrés.
Selon lui, le 7ème art est un autre vecteur pour défendre, preuve à l’appui, la marocanité du Sahara, tout en mettant à nu les agissements répréhensibles des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, rappelant qu’il avait déjà publié un roman sur le même sujet, intitulé "Une ombre sur le sable" d’où il s’est inspiré, avec quelques adaptations, pour son nouveau film.
Le synopsis du film raconte l’histoire de cinq hommes et deux femmes ayant réussi à prendre la fuite des camps de Tindouf pour se retrouver dans un désert, mus par la volonté de regagner le Maroc. Bravant toutes les difficultés, les dangers et les épreuves que cela implique, les cinq évadés ont réussi, vaille que vaille, à concrétiser un rêve de plusieurs décennies de séquestration.
Au casting de ce film figurent Driss Roukhe, Mohamed Choubi, Kamal Haimoud, Yassine Abdelkader, Mohcine Mountaki, Mohamed Simoka, Karim Oujil, Abdelhak Najib, Imane Kendili et Aliaa Bencheikh.
Pour Abdelhak Najib, cette œuvre cinématographique s’inscrit aussi dans le cadre de la diplomatie parallèle, qui soutient la diplomatie officielle dans la défense de la question du Sahara marocain dans les fora internationaux.
A cet égard, le réalisateur prévoit une tournée africaine pour projeter le film à partir de début avril prochain dans plusieurs capitales africaines notamment Dakar (Sénégal), Lomé (Togo), Abidjan (Côte d’Ivoire), Kigali (Rwanda) et Accra (Ghana).
Une tournée similaire en Espagne et dans certains pays d’Amérique latine est également envisagée, le but étant de révéler au grand jour les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf et de faire connaître la justesse de la cause nationale du Royaume.
En plus de ces deux tournées, le réalisateur compte participer à plusieurs festivals de cinéma internationaux. Jusqu’à l’instant, le film, disponible en 5 langues (arabe, française, anglaise, allemande et italienne), a été sélectionné dans 12 festivals internationaux, dont le Festival International du Film de Dublin et le Festival international du film de la Mer Rouge, a-t-il fait savoir.
Une chose est sûre, "le cinéma est un levier essentiel pour faire entendre notre voix aux quatre coins du monde", a-t-il soutenu, insistant sur la nécessité de conjuguer les efforts pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume à travers le cinéma.