Culture
''Fame'' à Rabat, un voyage street art made in Italy
La projection de ce long-métrage de 57 minutes, sorti en 2017, s’inscrit dans le cadre des "Jeudis cinéma droits humains" alliant cinéma et débat, portés par l’association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l'Homme.
Rabat - Le documentaire "Fame", réalisé par Giacomo Abbruzzese et Angelo Milano, sur la naissance d’un mouvement street art à Grottaglie, petit village du sud d’Italie, a été projeté jeudi au cinéma Renaissance à Rabat.
La projection de ce long-métrage de 57 minutes, sorti en 2017, s’inscrit dans le cadre des "Jeudis cinéma droits humains" (JCDH), un événement mensuel qui, alliant cinéma et débat, est porté par l’association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l'Homme (ARMCDH).
"Fame", qui renvoie en italien à "Faim" et en anglais à "Gloire", est donc le titre de ce long-métrage inspiré de l'expression "15 minutes of fame", inventée par l'artiste américain Andy Warhol, l'un des principaux représentants du pop art.
Le film met à l'honneur le street art avec le jeune Angelo Milano qui a réussi à faire venir d'innombrables artistes internationaux à Grottaglie, peignant ses murs et changeant le village en une destination d’amateurs d’art contemporain.
Cet art urbain qui fascine par son imbroglio, donne naissance à des créations surréalistes tantôt inspirées par des fameux tableaux picturaux, tantôt par des caricatures ou des œuvres spontanées, ce qui en fait un geste artistique interpellant.
"Au Maroc, la scène street art connaît un essor et s'élargit avec l’arrivée de nouveaux artistes dont Abid Ayoub dit Normal et Mehdi Anassi de Casablanca, qui se sont distingués par leur fresques murales", a indiqué Mohamed Touirs alias Ed Oner, dans une déclaration à M24, la chaîne d'information continue de la MAP .
"Pour l’émergence de cette nouvelle expression, le rôle des festivals reste primordial afin d'exploiter le street art dans le but de faire connaître la culture marocaine à travers le monde", a souligné le jeune artiste, qui était l’invité du JCDH et dont les fresques murales ont fait écho dans moult manifestations notamment le festival Sbagha Bagha à Casablanca, le festival Jidar à Rabat et le festival Mine d’Art à Khouribga.
Organisés par l’ARMCDH, les JCDH se veulent un événement mensuel dédié à sensibiliser aux droits humains, à favoriser l'émergence d'une culture fondée sur ces valeurs et à fidéliser un public soucieux de les défendre.
Les JCDH s'articulent autour de la projection d'un film récent ou plus ancien, dont le propos concerne les différents aspects des droits humains, suivie d’un débat devant servir d'espace de discussion.