L'école Thami Harrak de musique sacrée, un espace d'art et de culture

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Située à proximité de Bab Oqla, l'une des sept portes historiques de Tétouan, l'école Thami Harrak de musique sacrée perpétue l'art du madih et samaâ

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Par Sanae EL OUAHABI  (MAP).

Tétouan - Nichée au cœur de la médina de Tétouan, l'école Thami Harrak de musique sacrée est un espace d'art, de culture, de transmission de savoir et de découvertes, tant historiques que patrimoniales.

Ornée d'objets traditionnels marocains, d'instruments de musique et de décorations antiques, cette école est un joyau historique et culturel, et une invitation au voyage dans le temps, l'occasion de vivre une véritable immersion dans un univers fascinant empreint de beauté, de paix et de spiritualité.

Cet établissement, qui jouait, au cours des années 1970, un rôle important dans l'apprentissage des sept lectures du coran et l'enseignement de la religion et de la charia, a été conservé à merveille pour devenir une plateforme dédiée à la diffusion de la musique sacrée et spirituelle et à son enracinement dans l'esprit des générations montantes, ainsi qu'à la préservation de l'art authentique du madih et samaâ, en tant que composante essentielle du patrimoine culturel marocain.

Située à proximité de Bab Oqla, l'une des sept portes historiques de Tétouan, l'école Thami Harrak de musique sacrée perpétue l'art du madih et samaâ, et de promouvoir et revaloriser ce genre musical imprégné de spiritualité et de sérénité. Preuve en est, le fort engouement des jeunes et moins jeunes, inscrits à l'école, pour la musique spirituelle et le chant marocain authentique.

"Cette école, première du genre au Maroc avec un système d'enseignement formel, a ouvert ses portes, début 2019, aux élèves, étudiants et aux amateurs de l'art du madih et samaâ, grâce au soutien de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH)", a souligné le fondateur de l'école, Thami Harrak, dans une déclaration, notant que les cours dispensés à l'école bénéficient notamment aux personnes en situation de précarité, de tous âges, ainsi qu'aux passionnés et aux férus de cet art ancestral.

Les Tétouanais montrent un engouement tout particulier pour la musique spirituelle et l'art du madih et samaâ, comme en témoignent les nombreuses demandes d'inscription qui affluent depuis l'ouverture de l'établissement, a fait observer cet artiste passionné, relevant que cette école ambitionne de promouvoir le rayonnement de cet art patrimonial et d'assurer sa transmission aux jeunes générations pour assurer la relève.

"L'idée de créer une école de musique sacrée m'est venue à l'esprit il y a longtemps, en vue de préserver le patrimoine marocain authentique en général, et l'art du madih et samaâ en particulier", a-t-il fait savoir, notant que les élèves viennent deux fois par semaine, à raison de deux heures par séance.

M. Harrak a précisé que les élèves bénéficient d'une formation, théorique et pratique, en musique andalouse, l'art patrimonial ancestral et dans le chant spirituel, sur une durée de trois ans, couronnée d'un diplôme, leur permettant d'intégrer les instituts et les conservatoires de musique, pour approfondir leurs connaissances dans ce domaine, formulant le souhait que la jeune génération puisse assurer la relève et contribuer à la préservation et la valorisation des arts patrimoniaux marocains, en particulier la musique sacrée.

Après avoir fait observer que ce genre de musique joue un rôle important dans la purification de l'âme, le raffinement du goût esthétique du public, et le développement de la concentration et de la discipline des enfants, ce chercheur en musique sacrée a assuré qu'il tient à promouvoir la culture patrimoniale marocaine auprès des générations montantes, faire revivre les grandes œuvres de la musique spirituelle marocaine aux niveaux local, national et international, et à s'ouvrir à toutes les formes de ce genre musical.

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