Le Centre d'art moderne de Tétouan, mieux et plus qu’un espace d’exposition (Vidéo)

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Chaque artiste a son âtre propre dans ce musée qui accueille plus de 200 peintures et 19 sculptures

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Par Abdelaziz Hayoun (MAP)

Tétouan - Le Centre d'art moderne de Tétouan joue, depuis sa création en 2013, le rôle d'incubateur et d'acteur en tant que mémoire plastique vivante jetant les ponts de la culture entre le passé et le présent, emmenant le visiteur dans un voyage visuel unique et inoubliable.

Le Centre, joyau de l'architecture andalouse et marocaine, fait voyager le visiteurs à travers de multiples mondes de l'école plastique locale et nationale, une balade des sens dans les chemins des arts plastiques, pour lesquels a été fondé l'Institut national des beaux-arts (INBA) de Tétouan, de la génération des pères fondateurs à celle des contemporains, restés fidèles à une institution et à sa vocation, jetant ainsi les premiers jalons de la créativité plastique.

Bien plus qu'un simple espace culturel d'exposition et un site qui offre à la contemplation les œuvres de l'art plastique marocain contemporain, le Centre d'art moderne de Tétouan, grâce aux toiles qu'il comporte, à son mode d'exposition et à la répartition thématique chronologique intelligemment adaptée, se veut un espace qui simplifie l’accès aux caractéristiques du développement de l'art plastique marocain et aux figures de proue qui ont marqué cette mémoire et le développement de cette école unique.

Chaque artiste a son atre propre dans ce musée qui accueille plus de 200 peintures et 19 sculptures. Aucun visiteur, même s'il est l'un des grands connaisseurs de l’art, même si les goûts artistiques différent, ne peut s'aventurer à affirmer que la créativité d'un artiste est meilleure dans une construction où chaque les artiste soit se complètent, ou complètent l'œuvre d'une école particulière et des expériences qui ont marqué cet art au Maroc, apparu sous sa forme académique au début du XXe siècle.

Le Centre artistique est un transport via les figures créatives qui ont contribué à la promotion du rayonnement de l'art marocain sur l'échiquier international, dans une chronologie subtile et un processus évolutif, qui commence par le grand artiste peintre Mariano Bertuchi Nieto, héritier du courant romantique et fondateur de l'Ecole nationale des beaux-arts de Tétouan en 1945, et se poursuit par Mohamed Serghini , Carlos Caicos, Mekki Mghara, Abdellah El Fakhar, Saad Ben Safaj et autres Mohamed Chebaa.

A ce premier sédiment s’ajoute la génération des années soixante-dix et quatre-vingt. Elle représente de prestigieuses écoles artistiques internationales, auxquels on peut porter Bouzid Bouâbid, Abdelkrim El Ouazzani, Ahmed El Amrani et Abdelwahid El Daghali, sans oublier la génération des années quatre-vingt-dix, qui a préservé les fondements conceptuels de l'école artistique tétouanaise, tout en diversifiant l'expérience et ses méthodes. Adil Rabiî, Mounia Twiss et Bilal Cherif en sont les icones.

Et qui pour mieux résumer ce centre que l'artiste-peintre Bouzid Bouâbid lorsqu'il rappelle ce que le centre raconte et incarne : le patrimoine visuel séculaire de Tétouan et des arts patrimoniaux qui ont une identité authentique et distinguée, que la ville a accumulés à travers des siècles d’évolution.

Les œuvres d'art qui ont abordé l'expérience plastique de Tétouan, sous ses différentes facettes, malgré leurs divergences de vues, reflètent cette évolution et les différentes sensibilités esthétiques qui l’ont façonnée. Elle est l'actif créatif des générations successives, qui ont contribué à enrichir l'identité artistique marocaine pour en faire une référence à l'échelle arabe et, pour certains de ces artistes, mondiale.

Vidéo

 

Spot du musée de Tétouan