Mawazine 2024 : la Persane drape de sa musique Chellah et offre au public envouté des instants magiques

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Par Imane Brougi (MAP avec Quid)

Site historique de Chellah, Mawazine et encore un autre rythme du monde. Ce mardi après, d’Iran via Paris où vit en exil la chanteuse et violoniste iranienne, Aïda Nosrat, qui a été aux cîmes de son art, livrant une prestation ondulante qui met en musique et en chansons, son pays, ses traditions et ses problèmes.

Dans ce lieu reposant peuplé d’histoire, de mythes et de légendes, Aïda Nosrat a fait résonner les mélodies persanes avec une émotion profonde qui touche le fin fond du cœur et de l’âme, plongeant l’assistance dans une atmosphère poétique aux confins du mystique.

Avec un penchant déclaré pour le nomadisme te les nomade, les ondulations de sa voix ont offert aux public nombreux un voyage musical, chaque morceau interprété étant une invitation à découvrir les subtilités et la profondeur de la musique iranienne, kurde aussi, et d’ailleurs également, là où les gens du voyage l’ont menée, emportant gracieusement le chaland dans des chants et des sonorités qu’elle a teints de  sa passion, de sa nostalgie et de sa spiritualité.

Cédant la parole à son violon, Aïda Nosrat raconte au gré des notes qui s’égouttent au fil du temps qui semble avoir suspendu son envol, une histoire, évoque des émotions intenses et des époques anciennes. Sa virtuosité remarquable a fait vibrer le public venu apprécié cette véritable flânerie sensorielle.

Ses chansons sont des hymnes à la paix, à l’amour, à l’émancipation féminine et à la liberté des peuples, faisant de sa musique un puissant vecteur de changement et de réflexion.

Entourés des vestiges historiques de Chellah, les spectateurs ont été les témoins envoutés d’un moment magique où la musique transcende les barrières culturelles et temporelles. Son répertoire varié, mêlant compositions traditionnelles et créations contemporaines, rend hommage à un héritage musical persan riche en émotions et expressions artistiques.

Sa performance inédite a non seulement mis en lumière la richesse et la beauté de la musique et la culture persanes, mais également souligné le pouvoir universel de l’art d’unir les communautés.

Aïda Nosrat a commencé sa carrière musicale en intégrant une école de musique dès son plus jeune âge où elle entreprend l’apprentissage du violon et fait partie de l’Orchestre symphonique de Téhéran de 1999 à 2006.

Elle étudie la musicologie à l’université des sciences et de la pratique. Avec son époux, Babak Amir Mobasher, également musicien, elle forme le groupe Manushan en 2006, développant son propre style de musique. Membre de l’atelier des artistes en exil, Aïda Nosrat prépare son quatrième album.

 

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