Salon du livre usagé de Casablanca : Pour la relance d’une expérience qui incite à la lecture

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Salon du livre usagé de Casablanca : Pour la relance d’une expérience qui incite à la lecture

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Casablanca - Le salon national du livre usagé de Casablanca, dont la dernière édition a été organisée en 2019, ne parvient pas pour le moment à poursuivre son parcours à cause de la pandémie de Covid-19 ainsi que d'autres contraintes que les professionnels de ce secteur n'ont pas réussi à surmonter.

La pérennité de ce salon, qui est passé d'une dimension régionale à nationale, est en premier lieu "la responsabilité" des élus et des acteurs en charge de la chose culturelle, comme l'affirment les professionnels qui voient en cette manifestation un moyen important pour encourager la lecture, en proposant des livres à des prix symboliques.

Le salon a engrangé une expérience singulière et d'importants acquis sur lesquels il faut capitaliser, selon Youssef Bourra, président de l'association des libraires d'occasion de Casablanca et directeur du salon.

Les 12 éditions du salon ont connu un grand succès et ont eu un écho bien au-delà des frontières, a-t-il relevé, évoquant le rôle important des écrivains, des intellectuels, des étudiants et des médias pour faire rayonner cet événement culturel.

La spécificité de ce salon réside dans sa tenue dans un quartier populaire (place Sraghna) pour une durée d'un mois, avec un grand nombre de participants et de visiteurs.

Ce qui n’assure pas pour autant pérennité du salon. Youssef Bourra s'est montré pessimiste : "l'horizon semble bouché en raison de l'absence de soutien aux professionnels qui contribuent à la promotion de la lecture en mettant à disposition des livres, dont certains sont rares et précieux, à des prix bon marché".

L'aspect le plus important pour la continuité de cette manifestation culturelle est son rôle dans la promotion de la lecture et de la culture, ce qui est de nature de contribuer à contrebalancer la culture de la violence, la criminalité et l'extrémisme.

Mettant en avant l'importance de ce salon pour tous les Casablancais étant donné qu'il propose des livres et des manuscrits dont certains sont rares, M. Bourra a relevé que cet événement culturel attire également des visiteurs européens à la recherche de certains ouvrages.

Il a rappelé que lors de la 12ème édition du salon du livre usagé de Casablanca, organisée en juillet 2019, quelque 600.000 ouvrages ont été proposés aux visiteurs par près de 60 exposants de Casablanca, Rabat, Settat, El Jadida et Marrakech.

La 1ère édition du salon s’est tenue en avril 2008 sous le thème "Le livre au service du développement", tandis que la 2ème édition (mars/avril 2009) s'est déroulée sous le signe "Une société qui lit, une société vivante".

Les autres éditions suivantes ont eu pour thème "Marocains de la marge", "La culture marocaine: Des contraintes et des enjeux", "L'avenir de la culture arabe", "La culture et la société", "Des voix du désert", "L'écrivain, un miroir de l'Homme et de la société", "L'identité du livre marocain", "Les cultures du Maroc africain", "Le livre, âme du monde" et "Les cultures populaires, identité et tolérance".

Un ouvrage documentant les différentes éditions du salon national du livre usagé de Casablanca et réalisé par Ibrahim Azough et Salim Alfayd a été publié sous l'intitulé "Les cultures de la marge et les identités suprêmes".

 

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