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Avocat de tous les excès, Mohamed Ziane arrêté et incarcéré, il n’en reste pas moins…
Mohamed Ziane tel qu’en lui-même, toujours dans l’extrême
Avec Mohamed Ziane, ex-bâtonnier de Rabat, il y a à boire, à voir et rien à manger. On nous le présente, pour mieux le vendre à l’international, comme ancien ministre des Droits de l'Homme entre 1995 et 1996, est aussi loin des droits humains que le loup est innocent dans la disparition du prophète Youssouf. Ce qu’on oublie de spécifier c’est que la nomination de cet avocat du gouvernement contre les leader syndicaliste Noubir Amaoui, condamné à deux ans de prison ferme, au ministère des Droits de l’homme a résonné comme un pied de nez aux véritables défenseurs des Droits de l’homme au Maroc et à l’opposition qui s’obstinait encore à refuser de voter en faveur du projet de constitution qu’elle jugeait en deçà de ses revendications.
On aura beau tenter aujourd’hui de nous le présenter comme un opposant, Mohamed Ziane reste Mohamed Ziane. Il n’a jamais été un parangon des Droits de l’homme et moins encore un militant pour les libertés. Bien au contraire, il a toujours été du coté de la répression au temps du général Oufkir et par la suite de Driss Basri. Jusqu’au jour où jugeant ce fort en gueule pas très fréquentable au moment où il initiait l’Instance Equité et Réconciliation, le pouvoir l’a’’ jeté aux oubliettes’’ pour une retraite bien méritée.
Il faut bien dire que Mohamed Ziane a beaucoup patienté, se disant sans doute que le pouvoir aura peut-être encore besoin de ses services et le rappellera à ses cotés.
Peine et patience perdues, et il a dû se résigner à sa nouvelle situation d’avocat ordinaire sans entrées ni influence. Il s’est alors découvert une âme d’opposant et comme à son habitude dans l’excès, usant et abusant de la tolérance des autorités à son égard pour services rendus.
Une seule image suffit pour rendre compte du caractère du sulfureux avocat qui frise la bipolarité : le jour où en plein Covid il s’est rendu à une manifestation doublement masqué : Une bavette consolidée d’une visière en plastique. Ainsi accoutré, il a trouvé le moyen de hurler en substance : ‘’on nous ment, il n’y a pas de Covid, c’est une invention pour nous confiner et nous empêcher de nous exprimer !’’
Ce Mohamed Ziane, un temps député de l’UC par les tripatouillages des urnes de l’époque, a été arrêté et incarcéré lundi soir après avoir été condamné en appel à trois ans de prison ferme. "Il a été transféré à la prison d’El Arjat (près de Rabat).
Dans un communiqué, le parquet a indiqué que "les services de la police judiciaire compétente, et sur instruction du Ministère public, ont arrêté l'intéressé et l'ont incarcéré en exécution des dispositions de la décision d'appel".
Dans ce communiqué, la parquet rappelle que la Cour d'appel de Rabat a confirmé le verdict prononcé en première instance contre Mohamed Ziane, condamné également à 5000 dhs dirhams ainsi que le paiement de dommages-intérêts à la partie civile. Le Ministère public dresse dans son communiqué la longue liste d’accusations (Voir lien).
Il n’empêche. Avocat de tous les excès, quel que soit le bord où il se trouvait, Mohamed Ziane, est âgé de 79 ans, et le mettre en prison ne peut laisser insensible.