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Le juge d'instruction entend les inculpés dans l’affaire dite d’Escobar du Sahara
Les inculpés interrogées jeudi ont été transférées de la prison d'Oukacha de Casablanca au tribunal, où ont débuté les interrogatoires en présence de leurs avocats.
Le juge d'instruction de la Cour d'Appel de Casablanca a commencé hier jeudi à interroger six des 25 inculpés faisant l'objet d'une enquête sue une vaste affaire de trafic de drogue, dite affaire Escobar du Sahara, impliquant des personnalités de l'élite sportive et politique marocaine.
Parmi les personnes comparues devant le juge se trouve l'ancien député et président du club de football Wydad de Casablanca, Saïd Naciri, ainsi que le président de la région orientale du Maroc, l'ex-parlementaire Abdennbi Bioui, soupçonnés d'avoir des liens avec un important narcotrafiquant malien actuellement emprisonné au Maroc.
Les inculpés interrogées jeudi ont été transférées de la prison d'Oukacha de Casablanca au tribunal, où ont débuté les interrogatoires en présence de leurs avocats.
Le juge d'instruction a interrogé Naciri pendant plusieurs heures ce matin, avant de le renvoyer en prison, et Bioui devrait être interrogé dans l'après-midi.
Les 25 personnes faisant l'objet de l'enquête sont accusées de "complicité dans le trafic, le transport et l'exportation de drogue", de corruption, de falsification de documents officiels et de "commission d'acte arbitraire portant atteinte à la liberté personnelle et individuelle".
Ils sont également accusés de "faciliter la sortie et l'entrée de personnes marocaines du territoire marocain de manière ordinaire dans le cadre d'un réseau criminel" et de "dissimuler l'origine illicite de biens provenant d'une activité criminelle", entre autres charges.
L'affaire a éclaté lorsque le narcotrafiquant malio-marocain, Ahmed Benbrahim alias 'l'Escobar du Sahara' ou encore 'le Malien' -, a dénoncé plusieurs personnalités pour "s'appropriation illégale" de ses biens dans le pays maghrébin.
Arrêté en 2019 à l'aéroport de Casablanca et condamné par la suite à 10 ans de prison pour trafic de drogue. À partir de 2021, 'le Malien' a présenté depuis la prison plusieurs plaintes contre Bioui, affirmant qu'il s'était approprié de l'argent et des biens immobiliers qui lui appartenaient, puis l'a accusé auprès de la police de faire partie de son réseau de narcotrafic. EFE