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Femme brésilienne: émancipation et religiosité
Si les femmes br?siliennes se veulent de plus en plus ?mancip?es, ? travers l'acc?s aux diff?rents secteurs d'activit?s ?conomiques, ? l'?ducation et au march? du travail, le poids de la religion (L'Eglise) reste un facteur d?terminant dans leur vie sociale.
Les femmes br?siliennes jouissent actuellement de tous les droits garantis par la constitution, gr?ce ? leur forte mobilisation et militantisme durant cette derni?re d?cennie, au sein de diff?rents mouvements et organisations, pour s'assurer leur autonomie financi?re et lutter contre les discriminations sexistes.
Elles b?n?ficient d'une large ?mancipation qui leur a permis d'?tre pr?sentes dans plusieurs secteurs, dont l'ing?nierie, l'information et les affaires, toutefois leur revenu reste inf?rieur ? celui des hommes.
L'?cart des salaires peut atteindre jusqu'? 30 pc, bien que les femmes travaillent le m?me nombre d'heures et dans les m?mes conditions
Les Br?siliennes subissent cette vision machiste de la part de certains hommes ? l'?gard des femmes qu'ils consid?rent comme inf?rieures. Cette id?e trouverait son explication dans le fait qu'au Br?sil, la plupart des femmes, qui passent une grande partie de leur vie sous la tutelle de leurs p?res, sont contraintes de continuer ? vivre au domicile familial jusqu'? leur mariage.
Shirley Barranco, professeur de langues, rel?ve qu'en d?pit de toutes les contraintes sociales, les Br?siliennes sont capables de faire face aux difficult?s de la vie, avec beaucoup de d?termination.
Elle-m?me, mari?e et m?re de deux enfants avec la contrainte de g?rer aussi bien sa vie familiale que professionnelle, Mme Barranco fait noter que l'acc?s ? l'enseignement et ? l'universit? reste un des probl?mes majeurs pour les femmes br?siliennes.
N?anmoins les lois rigoureuses ?labor?es par le gouvernement pour mettre fin aux violences contre ces derni?res ont largement contribu? ? la promotion de la scolarisation.
Mirella Mirandola Sampaio, coordinatrice du programme Br?sil-volontariat, note que la femme br?silienne est sociable et serviable de nature, pr?cisant que la majorit? des b?n?voles dans ce programme, initi? ? l'occasion du Mondial 2014, sont de sexe f?minin.
"Le b?n?volat fait partie de la culture de l'ensemble des femmes br?siliennes", a soulign? cette jeune ?conomiste.
La tendance machiste dans ce pays d'Am?rique latine, commence ? se dissiper progressivement, selon Sampaio, qui en veut pour preuve sa propre exp?rience. "Je travaille dans une banque avec un groupe de 5 hommes, sans g?ne aucune, car ce qui compte le plus c'est le rendement", dit-elle.
Elle a tout de m?me ?mis le souhait que les mentalit?s changent pour que les femmes br?siliennes acc?dent au rang de leurs homologues en Europe et aux Etats-Unis d'Am?rique.
Il est n?cessaire de d?ployer davantage d'efforts pour permettre aux Br?siliennes de jouir d'une vraie ?mancipation, faire face aux discriminations? sexistes et lutter contre toute forme de violences ? leur ?gard, a-t-elle? conclu.
Pour Isadora Calil, journaliste, la religion a un poids social important au Br?sil. Il a cit? ? cet ?gard le cas des avortements, sujet o? l'Etat lui-m?me? subit l'influence de l'Eglise qui interdit cette pratique.
Elle a ?galement soulev? la question de l'in?galit? sociale entre les hommes et les femmes au Br?sil, notamment sur le plan salarial, ajoutant que la femme est n?glig?e par les m?dias locaux qui n'accordent pas assez d'importance ? la question f?minine, lors des diff?rents d?bats pr?sent?s.
Elle a ?galement ?voqu? la violence conjugale, faisant savoir que le? gouvernement f?d?ral et la pr?fecture de Sao Paulo ont mis en place, ? cet? effet, des secr?tariats sp?cifiques visant particuli?rement ? multiplier les? campagnes de sensibilisation contre les violences ? l'?gard des femmes et pour la pr?servation de leurs droits.
Mme Calil a, ?galement, cit? la cr?ation de centres de? ?fense des droits des femmes "Delegacias de Defesa da Mulher", des postes de police o? elles peuvent porter plainte contre toute agression, de quelque nature que ce soit, outre l'existence d'une loi contre les violences domestiques et familiales dite "Lei Maria da Penha", baptis?e au nom de cette femme (Maria da Penha) qui ?t? agress?e par son mari et devenue paralys?e par la suite.
En d?pit du poids de la religion sur la soci?t?, les femmes br?siliennes? jouissent pleinement de leurs droits fondamentaux contenus dans les? dispositions de la constitution et tout ? fait garantis par l'Etat, m?me si? beaucoup reste ? faire pour qu'elles acc?dent ? une r?elle libert?.