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A 90% une bonne nouvelle : le coronavirus, un mal bénin 4 fois sur 5
La pneumonie Covid-19 s'avère bénigne dans quatre cas sur cinq et mortelle dans seulement 2,3% des cas, selon une vaste étude menée en Chine auprès de plus de 70.000 personnes.
La maladie apparue en décembre à Wuhan (centre) a contaminé plus de 72.000 personnes, dont près de 1.900 mortellement.
Le Centre chinois de contrôle et prévention des maladies a mené une étude portant sur 72.314 cas confirmés, suspects, diagnostiqués cliniquement et asymptomatiques de la pneumonie virale constatés en date du 11 février.
Il s'agit de la plus vaste étude menée depuis le début de l'épidémie.
Voici les principales conclusions de l'étude publiée par le Journal chinois d'épidémiologie.
Le troisième âge à risque
La maladie est bénigne dans 80,9% des cas, "grave" dans 13,8% des cas et "critique" dans 4,7% des cas.
Les personnes âgées de plus de 80 ans sont les plus à risque, avec un taux de mortalité de 14,8%.
Les patients déjà atteints de maladies cardiovasculaires sont les plus menacés par une issue fatale, devant les diabétiques ou les personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques ou d'hypertension.
Aucun décès n'est à déplorer parmi les enfants de moins de 10 ans, même si au moins deux nouveau-nés ont été contaminés dans le ventre de leur mère.
Jusqu'à 39 ans, le taux de mortalité reste très bas, à 0,2%, puis s'élève progressivement avec l'âge.
Les hommes sont plus menacés que les femmes par une issue fatale (2,8% contre 1,7%).
Le facteur Wuhan
Près de 86% des personnes contaminées habitent Wuhan ou bien se sont rendues dans la ville où le virus est apparu sur un marché où étaient vendus des animaux vivants.
La ville est placée de facto en quarantaine depuis le 23 janvier, ainsi qu'une grande partie de sa province, le Hubei, bouclant au total 56 millions d'habitants.
Lourd tribut du personnel médical
Au total, 3.019 médecins et autres personnel médical ont été contaminés, dont 1.688 gravement. Cinq sont décédés en date du 11 février.
Parmi les cas graves, 64% travaillaient dans des hôpitaux de Wuhan, à l'instar du docteur Li Wenliang, qui avait été réprimandé par la police en décembre pour avoir donné l'alerte.
Son décès du coronavirus au début du mois a créé une vague de colère en Chine.
"Hautement contagieux"
Le germe est hautement contagieux. "Le nouveau coronavirus s'est propagé très rapidement en l'espace de 30 jours d'une seule ville à tout le pays", souligne l'étude.
"Tendance à la baisse"
L'épidémie a atteint "un premier pic" entre les 24 et 26 janvier, juste au moment où les autorités ont placé Wuhan en quarantaine.
Une "tendance à la baisse" se dessine depuis le 11 février, avec un ralentissement du nombre de nouveaux cas de contamination, particulièrement en dehors du Hubei.
Le 13 février, les autorités chinoises ont élargi leur définition de la maladie pour inclure les cas "diagnostiqués cliniquement" par une radio des poumons et pas seulement par un test de laboratoire. Ce changement s'est traduit par une hausse brutale du nombre de décès et de contaminations.
Le rapport laisse entendre que la décision de boucler Wuhan et sa région a aidé à enrayer le rythme de contagion.
"Rebond possible"
Le virus s'est répandu au moment où des centaines de millions de Chinois voyageaient du nord au sud du pays à l'occasion du Nouvel an lunaire, la plus grande fête du calendrier.
Ce long congé a été prolongé pour réduire le risque de contagion généralisée. Mais à mesure que les gens rentrent chez eux en train, en car ou en avion, il existe un risque de "rebond possible de l'épidémie".
Le virus peut aussi "s'adapter avec le temps pour devenir plus virulent", met en garde le rapport, qui appelle le corps médical à "rester vigilant".