Le président sud-africain Jacob Zuma a annoncé dans la soirée de mercredi 14 février sa démission "avec effet immédiat", sous la pression de son parti, le Congrès National Africain (ANC)

"J'ai décidé de démissionner du poste de président de la République avec effet immédiat, même si je suis en désaccord avec la direction de mon organisation", a déclaré Zuma lors d'une allocution retransmise en direct à la télévision.

"Je dois accepter que mon parti et mes compatriotes veulent me renvoyer", a-t-il ajouté, assurant avoir "toujours été un membre discipliné de l'ANC".

Ramaphosa au pouvoir

Presque deux mois après avoir pris la tête de l’ANC au pouvoir, Cyril Ramaphosa devra succéder à Jacob Zuma au plus tard vendredi. Cyril Ramaphosa est vice-président de l’ANC depuis 2012 et vice-président du pays depuis 2014. Ramaphosa a depuis longtemps nourri l’ambition de diriger l’ANC même si à un moment donné il avait laissé la politique de coté pour se concentrer dans les affaires.

En 2012, il revient dans le milieu politique après avoir ramassé une fortune de 378 millions d’euros selon le magazine Forbes.

En décembre dernier, il est élu à la présidence du parti et a promis d’attaquer la corruption et à la capture de l’Etat. Mais pour ses adversaires, qui estiment qu’il a été complice de Zuma, ce revirement survient trop tard.

Pour l’heure, son accession à la tête du pays est une sorte de consécration et une victoire pour celui qui était considéré comme le « fils préféré » Mandela.