Algérie : La preuve que les Sahraouis des camps de Tindouf sont Algériens

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L’Algérie est allée aux urnes, le jeudi 4 mai, pour élire ses nouveaux députés. Toutes les personnes porteuses de la nationalité algérienne, y compris les Sahraouis résidants dans les camps de Tindouf, ont pris part à cet évènement hautement national, malgré une campagne électorale fade et sans relief.

Quelques 23 millions d’Algériens ont été appelés à se rendre aux urnes, jeudi 4 mai, pour élire les députés au parlement. Si le désintérêt a été le maître mot de cette campagne électorale, dans les camps de Tindouf, la mobilisation a battu son plein.

Cette élection devrait sans doute raviver dans les esprits le souvenir du scrutin de 2012. Si la capitale Alger avait enregistré à ce moment-là un taux de participation peu élevé, soit 30,95%, contre uniquement 19,84% dans la ville de Tizi-Ouzou, dans les camps de Tindouf, les chiffres sont autres.  Le taux de participation a dépassé toutes les attentes et a atteint les 83%.

Beaucoup de personnes, parmi celles qui ont suivi les élections algériennes, s’attendent à voir le même scénario se répéter une nouvelle fois. Les Sahraouis porteurs de la nationalité algérienne, y  compris les cadres du Polisario, vont se diriger vers les urnes dans un signe indubitable de loyauté et d’obédience. Le taux de participation pourrait même grimper cette année en raison de la naturalisation massive des habitants des camps par l’Algérie.

Cela rappelle également la mobilisation des Sahraouis de Tindouf pour les élections de 2013 en Mauritanie. Plus de 6000 d’entre eux ont d’ailleurs participé à ce scrutin. Ce qui ne laisse pas de doute sur  la position hostile de la voisine de l’Est vis-à-vis du recensement de la population des camps, car il est clair que les habitants de Tindouf ne sont pas tous des « réfugiés ».

Dans l’attente de l’annonce officielle des résultats du scrutin par le ministère de l’Intérieur algérien, Tindouf enregistrera, sans doute, le plus haut taux de participation le plus élevé, qui aidera par ricochet à réduire le taux d’abstention enregistré dans les villes les plus importantes de la république. Et ce, malgré les efforts du gouvernement qui a lancé une campagne de lutte contre l’abstention, intitulée « Smaa Sawtak ». Le président Bouteflika a lui même diffusé un message pour appeler ses compatriotes à voter pour garantir « la stabilité du pays ». Un message par écrit, faut-il rappeler.