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Algérie : Tebboune face au plus haut minaret du monde
L'Algérien Abdelmajid Tebboune, nommé premier ministre en mai dernier a encore fait des siennes. Il a en effet "refait le coup de la colère face aux caméras", comme le rapporte le site algérien TSA
Non satisfait de l'état d'avancement des travaux de la Grande Mosquée à Alger, Tebboune a limogé Mohamed Guechi, directeur de l'agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaâ El Djazair sur les essais de sismicité pour la coupole et le minaret, indique TSA qui ajoute que cette décision n'a pas été officiellement annoncée.
Le premier ministre algérien a constaté que le revêtement extérieur de la coupole n'a pas eu lieu et les travaux de bétonnage et de décoration n'ont pas été achevés. Par ailleurs, le bureau d'études canadien Dessau avait souligné quelques difficultés constatées sur place. Difficultés que Guechi n'a pas eu le temps d'exposer à Tebboune puisqu'il l'a limogé.
Ce dernier a déclaré que les dates qui lui ont été données ne correspondent pas à ce qui était prévu au début. " Vous avez perdu quatre mois depuis la dernière visite. Nous nous sommes engagés avec le président de la république pour qu'on fasse la prière dans cette mosquée en décembre 2017. A partir d'aujourd'hui, j'exige un planning des travaux semaine par semaine", aurait-il dit avant d'ajouter qu'il ne tolérerait aucun retard.
Cependant, TSA relève une petite contradiction chez Tebboune qui, étant ministre de l'Habitat, tenait un autre discours. Le 7 janvier dernier, il déclarait que “le projet de la grande mosquée connaît un avancement remarquable, les gros œuvres au niveau de ses différentes structures sont déjà achevés. Le projet sera livré dans les délais fixés. Les travaux avancent à une cadence rapide", souligne TSA. La question qui se pose alors est celle-ci: que s'est-il passé entre temps pour que Tebboune passe d'un état de satisfaction totale à une colère noire?