International
Algérie-Parti Jil Jadid : Le départ de Bouteflika ne serait qu’un début de solution
Le parti algérien Jil Jadid, a appelé ce dimanche 27 août à l’élection en urgence d’un nouveau président de la République et ce en raison de l’incapacité « physique » et « orale » du président Bouteflika à diriger le pays, indique TSA
Selon TSA, le parti a publié un communiqué signé par son président, Sofiane Djilali dans lequel il écrit : « considérant l’urgence de la situation, l’actuel président de la république aurait dû consentir à provoquer des élections anticipées. Malheureusement, il n’est pas homme à considérer l’intérêt du pays. Le 4ème mandat en est la preuve. Il ne reste plus que la mise en œuvre de l’article 102 de la Constitution pour débloquer la situation ».
Sofiane Djilali estime que la mise en application de cette disposition aurait dû être appliquée en 2013, dans la foulée de l’hospitalisation du président Bouteflika suite à un AVC. Il indique que c’est au peuple de réclamer maintenant cette application. « Aujourd’hui, seul le peuple, en théorie souverain, mais en pratique asservi par le régime, qui est en devoir moral de reprendre son destin en main. C’est l’avenir de la nation qui est en jeu. C’est au peuple d’exiger l’application de l’article 102. Dans cette optique, Jil Jadid assumera ses responsabilités », souligne le parti.
Par ailleurs, ce dernier pense que le départ de Bouteflika ne sera qu’un début de solution dans la mesure où la situation « exige de profondes réformes pour aller à une deuxième république ». Il poursuit en affirmant que quel que soit le futur président, « il aura à assumer de véritables réformes de fond lors d’un mandat qui devrait être voué à la transition du système actuel vers l’édification d’un véritable Etat de droit ».
« Considérant le délabrement général des institutions actuelles et des outils juridiques en cours, le président élu devra engager en premier lieu un processus constituant, sous forme d’un large dialogue avec la classe politique et la société civile, et qui serait couronné par l’institution pour une durée de 6 à 12 mois, d’une conférence nationale dont l’objet serait une nouvelle Constitution consensuelle. Le peuple serait alors appelé à un référendum pour son adoption et donner ainsi les premières fondations à une deuxième République », souligne Sofiane Djilali.