Après le Doing Business Gate, Messahel devient la risée de l’Algérie

5437685854_d630fceaff_b-

4247
Partager :

Il y a quelques jours, le ministre algérien des affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s’est vanté du rang élevé de son pays dans la liste Doing Business de la banque mondiale. Seulement ce rapport, publié mardi dernier, classe l’Algérie (166ème sur 190 pays) très loin derrière le Maroc (69ème). De quoi faire de Messahel, la risée des médias locaux

Dans le classement Doing Business 2018 de la Banque mondiale, l'Algérie est loin derrière le Maroc, qui était en tête des pays d'Afrique du Nord, suivi de la Tunisie (88) et de l'Égypte (128). Le classement a semblé contredire les commentaires de Messahel sur les opportunités d'affaires dans son pays le 20 octobre dernier, quand il a rejeté la suggestion que d'autres pays faisaient mieux que l'Algérie.

 

Suite au rapport de la Banque mondiale, le quotidien algérien “Le Matin” a qualifié les propos du ministre de « honteux », publiant un article sur le classement avec une photo de Messahel et un titre: « Doing business ranking 2018: Algérie 166, Maroc 69! » Certains commentateurs algériens ont également plaisanté en disant que leur pays avait perdu 100 places en seulement 10 jours depuis que Messahel a fait sa fameuse déclaration. D'autres se sont moqués du ministre, affirmant qu'il devait utiliser le haschich qu'il accusait le Maroc de vendre.

Ignorant apparemment les réalités économiques de la région, Messahel a déclaré sur un ton condescendant que ni la Tunisie, ni l'Egypte, ni le Maroc ne pouvaient prétendre rivaliser avec l'Algérie pour son climat des affaires.


Le Maroc est souvent utilisé par les économistes et hommes d’affaires algériens pour faire des comparaisons, compte tenu du rôle moteur du Maroc dans l'attraction des investissements étrangers dans la région. S'exprimant lors forum des affaires algériennes, Messahel est allé au-delà d'une analyse économique, lançant de graves accusations contre le Maroc.

« Les banques marocaines blanchissent l'argent du haschich. Tout le monde le sait », avait déclaré Messahel avant d’ajouter : « nous ne sommes intimidés par personne ». « Nous ne sommes pas le Maroc, nous sommes l'Algérie. Nous avons du potentiel, nous avons un avenir. Nous sommes un pays stable. Nous sommes un pays confiant. Ce n'est pas nous qui disons cela mais les autres », avait-il encore martelé.

lire aussi