Coronavirus: les premiers résultats de l'essai européen de traitements en fin de semaine

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Paris - Les premiers résultats de l'essai européen pour évaluer quatre traitements expérimentaux contre le Covid-19, y compris la chloroquine, seront connus en fin de semaine, a annoncé lundi la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal.

"Nous pensons avoir un premier retour en fin de cette semaine sur l'efficacité des molécules qui sont en cours de test de façon à pouvoir prolonger ces essais, arrêter certaines molécules, en rajouter d’autres", a déclaré Frédérique Vidal sur franceinfo.

“Pour le moment le recrutement se fait très bien (...) donc les essais se déroulent bien”, a dit la ministre française.

Baptisé Discovery, cet essai clinique européen doit inclure au total quelque 3.200 patients européens en France, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Espagne.

En France, l’essai, qui a débuté dimanche 22 mars, porte sur au moins 800 patients français atteints de formes sévères de la maladie. Il est conduit dans cinq hôpitaux français (Paris-hôpital Bichat-AP-HP, Lille, Nantes, Strasbourg, Lyon), avant d’être progressivement étendue à plusieurs dizaines de centres.

Outre la chloroquine, qui partage la communauté scientifique en France, l’essai doit évaluer le remdesivir, le lopinavir en combinaison avec le ritonavir, ce dernier traitement étant associé ou non à l’interféron bêta.

Jeudi et sous la pression, le gouvernement français a autorisé la prescription de l'hydroxychloroquine en traitement du Covid-19.

Un décret, signé par le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la santé Olivier Véran, paru au Journal Officiel, autorise la prescription de l'hydroxychloroquine aux patients atteints du Covid-19.

"L'hydroxychloroquine et l'association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d'un médecin aux patients atteints par le covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile", détaille le décret.