Espagne : 17 enfants touchés par le ''syndrome du loup-garou'', à cause d'un médicament

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Madrid- Au moins 17 enfants ont été touchés en Espagne par le "syndrome du loup-garou", après avoir pris un mauvais médicament suite à une erreur d'étiquetage, rapportent mercredi des médias ibériques.

Suite à des alertes données en juin dernier par des parents, qui ont constaté que leurs enfants développaient une pilosité anormale après avoir pris un médicament, vendu comme de l'oméprazole, une molécule utilisée pour traiter le reflux gastro-œsophagien, une enquête a été lancée par les autorités, révélant que les boites contenaient du minoxidil, une substance active destinée au traitement de l'alopécie, expliquent les médias.

Parmi les enfants touchés par ce syndrome, principalement des bébés de moins d'un an, dix se trouvent dans la région de Cantabrie (Nord), quatre en Andalousie (Sud) et trois dans la communauté valencienne, selon des données du ministère espagnol de la santé, relayées par les médias.

"Ce médicament a été introduit dans un emballage marqué oméprazole" par erreur, a déclaré à la presse la ministre de la Santé, Maria Luisa Carcedo.

Cette erreur provient du laboratoire FarmaQuimica Sur, basé à Malaga, où le principe actif a été mal étiqueté pour une raison qui reste encore indéterminée, font savoir les médias, relevant que la fabrication et la distribution de ces principes actifs a été suspendue depuis le mois de juillet.

L'agence espagnole des médicaments et des produits de santé (Aemps) a ordonné, en juillet dernier, le retrait d'un premier lot de ce médicament fabriqué par la société pharmaceutique indienne Smilax Laboratories Limited, après avoir recensé 14 cas d'Hypertrichose, autrement dit le "syndrome du loup-garou", chez des bébés à Grenade.

Le 6 août dernier, une nouvelle alerte a été lancée à titre préventif avec le retrait de 22 nouveaux lots considérés comme "potentiellement affecté par l'incident", notent les médias, faisant savoir que l'agence des médicaments a affirmé que ces lots contenaient du minoxidil.

"La pousse de poils et cheveux de façon excessive chez les enfants sous traitement a été diminuée dès l'arrêt du médicament", souligne l'Aemps, ajoutant "l’affaire est sous contrôle et stoppée depuis le 8 août".