Formation médicale : Le Maroc et la CEDEAO veulent renforcer le partage d’expériences

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Le ministre de la santé, El Houcine El Ouardi, a eu des entretiens, ce jeudi 31 août à Rabat, avec le président de la commission de la CEDEAO, Marcel Alain De Souza, axés notamment sur les moyens de renforcer le partage d'expériences en matière de formation médicale et paramédicale et de politique du médicament

"Afin de fructifier davantage la coopération Sud-Sud et contribuer au développement humain de nos populations africaines notamment dans le domaine de la santé, en tant que pilier de stabilité régionale et continentale, nous comptons développer davantage le partage d'expériences avec nos frères de la CEDEAO dans le domaine de la formation médicale et paramédicale et en matière de politique du médicament", a souligné El Ouardi, à l'issue de cette entrevue.

Il a, à cette occasion, fait savoir que le Maroc a entamé depuis trois ans une baisse des prix des médicaments de 20 à 80%, et a commencé à fabriquer localement des molécules notamment pour les maladies chroniques et pour l'hépatite virale C.

Concernant la prise en charge des cas urgents, le ministre a indiqué que le Royaume propose des jumelages entre différentes institutions sanitaires, en particulier les Centres hospitaliers universitaires (CHU) du Maroc et ceux des pays de la CEDEAO, outre le partage d'expériences en matière de gestion et de gouvernance du secteur de la Santé.

Par ailleurs, il a souligné que la visite du président de la commission de la CEDEAO revêt une importance particulière puisqu'elle s'inscrit dans la continuité de la demande officielle d'intégration du royaume chérifien à cette institution, en tant que membre à part entière.

"Cette démarche qui est intervenue sur instruction du roi Mohammed VI, un mois après le retour du Maroc au sein de l'Union Africaine (UA), a pour objectif de poursuivre l'intégration régionale et continentale du royaume", a relevé El Ouardi, notant que cette intégration se justifie du fait que le Maroc est le 1er investisseur en Afrique de l'Ouest et s'appuie sur les trentaines de déplacements du Souverain dans différents pays de la région et les centaines de contrats d'investissement signés.

De son côté, De Souza a affirmé, dans une déclaration à la presse, que sa visite au royaume "s'inscrit dans le cadre du partage d'expériences et de la valeur ajoutée que la CEDEAO et le Maroc peuvent en tirer".

Il a, de même, indiqué que cette réunion a été l’occasion de se pencher sur le système et la stratégie de la CEDEAO en matière de santé, axée essentiellement sur la santé animale et celle de l'Homme, émettant le souhait de "profiter de l'expérience du Maroc qui a effectué d'énormes avancées dans ce domaine". Le responsable a également rappelé que la région de l'Afrique de l'Ouest a été secouée par Ebola, la fièvre Zika et le choléra, mettant en avant, à cet égard, le rôle de l'Organisation Ouest-Africaine de la santé (OAS) dans la création de systèmes d'alertes et de programmes de vaccinations et dans la gestion de ces épidémies.

Les deux parties ont également souligné la nécessité de la coopération bilatérale en matière de politique de médicaments et de gestion des maladies contagieuses, comme Zika, Ebola et le paludisme.