Selon l'architecte Halim Faidi, il y aurait plusieurs anomalies dans la réalisation de la grande mosquée d'Alger. Il parle notamment de diversions et de surfacturations. Détails

Dans un post sur sa page Facebook, Faidi s'est d'abord interrogé sur le limogeage de Mohamed Guechi, directeur de l'agence nationale de réalisation et de gestion de la grande mosquée, qui selon lui cache quelque chose. En effet, Guechi a été limogé par le premier ministre algérien pour non respect des délais.

Ensuite, l'architecte a relevé le coût du projet qui est passé de 900 millions d'euros à 1,5 milliards d'euros sous prétexte que le sol était mauvais. De plus, il écrit: "on confie le marché au moins-disant qui en réalité est le "plus chipant", faisant ainsi allusion à la société chinoise CSCEC.E.

Il s'est également interrogé sur les raisons du renvoi du cabinet d'architecture et d'ingénierie allemand qui a été jugé "incompétent" et qui selon lui ne tiennent pas la route, surtout que ce cabinet est mondialement reconnu pour la qualité de son expertise.

Faidi fait également savoir qu'aucune société d'assurance ne veut assurer l'entreprise réalisatrice du minaret de la grande mosquée. Pourquoi? Parce qu'aucune société ne veut assurer un édifice qui risque de s'effondrer. D'ailleurs, Halim Faidi écrit que dans le milieu de la réassurance, on dit qu'une nouvelle tour de Pise est entrain d'être construite à Alger.

Dans ce sens, il a mentionné la réduction de la taille du minaret qui, au lieu de réduire le budget prévisionnel, l'augment à 2,2 milliards d'euros.

Enfin, Faidi a fait allusion au budget de la décoration de la mosquée qui lui semble être une "histoire louche" dans la mesure où dans les grands projets de construction, la décoration n'est pas dissociée du budget global alors que tel est le cas pour le projet de construction de la grande mosquée d'Alger.