Guerguerat : L’ONU hausse le ton, le Polisario plie

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Le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé vendredi d’une année le mandat de la MINURSO

New York (Nations Unies), 28 avr (QUID.ma) - La résolution 2351 préparée par les Etats-Unis et adoptée à l’unanimité, proroge d’une année, jusqu’au 30 avril 2018, le mandat de la mission onusienne et demande aux parties de faire preuve de volonté politique en vue de parvenir à une solution durable et mutuellement acceptable.

Pliant sous la menace, le Polisario a, dans une lettre adressée jeudi soir en catastrophe au Conseil de Sécurité, annoncé un “redéploiement” de sa milice armée de la zone tampon de Guerguerat, dans une ultime tentative d’amadouer les Quinze et contourner le blâme de la Communauté internationale, avant le vote décisif sur la prolongation du mandat de la MINURSO. Une annonce ”pour gagner du temps” mais qui n’a pas convaincu l’Organe exécutif qui a campé sur sa fermeté : un retrait “immédiat”, “total et sans conditions”. Le “Polisario a annoncé un redéploiement et nous attendons une confirmation depuis le terrain”, a souligné au Quid dans la mi-journée, un diplomate occidental proche du Conseil de sécurité. Le projet de résolution, dont le vote était prévu en fin d’après-midi, restera en l’état tant que “nous n’aurons pas cette confirmation de retrait”, a insisté cette source.

De fait, le vote reporté à plusieurs reprises est finalement intervenu après 18h00, heure à laquelle la MINURSO a confirmé ce retrait. Dans le projet initiale, le Conseil avait lancé un ultimatum de 30 jours au Polisario lui enjoignant un retrait “immédiat”, “total et sans conditions” sans quoi le Conseil, “profondément préoccupé”, envisagerait une action pour assurer ce retrait. Une précédente mouture faisait état d’un délai de 15 jours.

Lundi l’ambassadeur de France à l’ONU, François Delattre soulignait « qu’il y a un problème que nous devons régler :  Guerguarate », faisant l’écho « à l’appel du Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, à un retrait total du Polisario, pour fermer ce chapitre et avancer dans le processus politique. » Dans cette même déclaration, Delattre a confié au Quid que c’était aussi la position du reste du Conseil de Sécurité, assurant « que par delà les différences de sensibilités, il y a aujourd’hui une vraie dynamique et une vraie convergence autour des lignes que je viens d’esquisser, notamment sur la question de Guerguarate”.

Le Royaume-Uni de son côté affirmait au Quid par la voix d’un porte-parole à l’ONU : “Nous appuyons l’appel du Secrétaire général d’enjoindre le Polisario de retirer sans conditions tous ses éléments armés de la zone tampon”.