Israël renie ses engagements, viole le cessez-le-feu et mène des frappes sur Gaza faisant au moins 413 morts

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Une Palestinienne porte un bébé alors que des familles quittent le secteur est de la bande de Gaza, à la frontière avec Israël, à la suite des frappes aériennes israéliennes qui ont visé le nord et d'autres parties de la bande de Gaza aux premières heures du 18 mars 2025. (Photo Bashar TALEB / AFP)

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Israël ravive l’enfer sur Gaza avec les frappes les plus meurtrières depuis la trêve, faisant plus de 400 morts. Tandis que Netanyahu impose un blocus total et brandit la menace d’une guerre totale, le Hamas refuse de céder et les négociations restent dans l'impasse.  

Israël a repris mardi sa guerre d’agression mènent les frappes de loin les plus violentes depuis le début de la trêve, qui ont fait plus de 400 morts.

Le mouvement palestinien a accusé Israël de vouloir lui imposer un "accord de reddition" et de tenter de "torpiller" la trêve entrée en vigueur le 19 janvier, à l'heure où les négociations indirectes sur la suite du processus sont au point mort.

"Israël a accepté les propositions de l'émissaire du président américain, Steve Witkoff, pour une prolongation du cessez-le-feu, mais le Hamas les a rejetées deux fois", a affirmé le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, en assurant que son pays n'avait "pas d'autre choix que de reprendre les opérations militaires".

Pour la Maison Blanche, premier allié d'Israël, qui a été consultée avant les frappes de la nuit, c’est, sans surprise, le Hamas qui a "choisi la guerre" en ‘’refusant’’ de libérer les détenus israéliens.

Selon des médias israéliens, Netanyahu a élaboré un système de pression baptisé "plan enfer", comprenant, après le blocage de l'aide humanitaire, la coupure de l'électricité et le déplacement des habitants du nord de Gaza vers le sud, tout en n'excluant pas une ‘’reprise de la guerre’’ (sic) si le Hamas ne cédait pas.

Avant même un ordre d'évacuation émis mardi par l'armée dans les régions frontalières d'Israël, des familles palestiniennes ont commencé à fuir depuis le nord, des sacs et des couvertures empilés sur leurs têtes.

La Défense civile de Gaza a signalé "quelques frappes aériennes isolées" durant la journée.

Des images de l'AFP ont montré des ambulances, sirènes hurlantes, transportant de nuit des blessés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de Gaza.

"Les bombardements avec des avions et des chars étaient partout. Ils ont rallumé le feu de l'enfer sur Gaza", a raconté Ramiz al-Amarin, un déplacé de 25 ans qui vit sous une tente à Gaza-ville, dans le nord. "Il y a des corps et des membres étalés sur le sol", a-t-il ajouté.

Les frappes ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, "en majorité des enfants et des femmes palestiniens, et des centaines de blessés".

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit "choqué" et a "lancé un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté".

"Une force militaire accrue" 

Le Hamas a affirmé mardi travailler "avec les médiateurs pour freiner l'agression d'Israël" et dénoncé le soutien "illimité" à Israël des Etats-Unis.

Il a accusé M. Netanyahu de vouloir "sacrifier" les derniers détenus.

Sur les 251 personnes détenus lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 sont encore à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l'armée israélienne.

La guerre d’Israël, qualifiée de génocide part Amnesty Internationale et de crimes de guerre par le TPI, a lancé avait fait au moins 48.572 morts, majoritairement des civils pour deux tiers des enfants et des femmes.

Parmi les victimes figurent le chef du gouvernement de Gaza, Essam al-Dalis, et le général Abou Watfa, qui dirigeait la police et les services de sécurité intérieurs, selon le mouvement.

En Israël, des familles d'otages ont dénoncé Netanyahu après ces frappes  lui "d'arrêter de tuer" leurs proches.

Négociations au point mort -

Le Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir en urgence. Une réunion était déjà prévue, avant les frappes, mardi à 10H00 (14H00 GMT).

La Jordanie, l'Egypte, l'Iran et l'Arabie saoudite notamment ont condamné les frappes, de même que la Russie et plusieurs pays européens.

Ces frappes pourraient "enflammer la région", a prévenu le Qatar, l'un des pays médiateurs avec les Etats-Unis et l'Egypte.

De "très nombreuses structures de santé" à Gaza "sont littéralement débordées" après ces nouveaux bombardements, a averti la Croix-Rouge.

Durant la première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, le Hamas a restitué 33 détenus parmi lesquels huit morts. Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens, mais les négociations sont depuis restées au point mort.

Le Hamas a réclamé de passer à la deuxième phase, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l'aide et la libération des derniers otages.

Israël, pour sa part, a renié ces engagements en exigeant une extension de la première phase jusqu'à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la "démilitarisation totale" du territoire et le départ du Hamas. (Quid avec AFP)

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