Le point au 23e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, 6 Palestiniens tués pour 1 israélien mort le 7 octobre

5437685854_d630fceaff_b-

Naem Farran, l'un des trois Palestiniens tués lors d'un raid israélien, lors de ses funérailles dans une mosquée du camp de réfugiés d'Askar, près de la ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée, le 29 octobre 2023. Le ministère palestinien de la santé a déclaré que trois personnes âgées de 29 à 31 ans ont été abattues par les forces israéliennes à l'aube. (Photo de Jaafar ASHTIYEH / AFP)

1
Partager :

 

La guerre entre Israël et les Palestiniens, entrée dimanche dans son 23e jour, a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza, cette attaque étant elle-même la conséquence de 56 ans d’occupation, de tueries, de viols du droit international, de blocus, d’humiliations et d’apartheid.

L'armée israélienne bombarde sans relâche la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007, et assiège ce territoire palestinien exigu où s'entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens. Depuis plusieurs jours, elle y conduit également des opérations terrestres.

Voici les derniers développements:

Déploiement accru de soldats israéliens à Gaza

L'armée israélienne a augmenté le nombre de ses troupes autour de la bande de Gaza pour y combattre le Hamas, a annoncé dimanche son porte-parole.

"Elles se sont jointes à celles qui se battent déjà là-bas", a déclaré le général Daniel Hagari.

"Nous augmentons graduellement les opérations terrestres et l'étendue de nos forces dans la bande de Gaza", a-t-il précisé.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un soldat israélien a été grièvement blessé par des obus de mortier dans le nord de la bande de Gaza, et un autre légèrement touché lors de combats avec des membres du Hamas, avait indiqué auparavant l'armée.

"450 cibles" du Hamas frappées par l'armée israélienne

Samedi, des avions de combat ont frappé "450 cibles" du Hamas, dont des centres de commandement, selon l'armée israélienne. L’armée israélienne, qui a tué 8.000 Palestiniens, "dont la moitié sont des enfants", oublie de préciser qu’elle a surtout transformé Gaza en champs de ruines, de sang et de larmes.

Une guerre "longue et difficile", dit Netanyahu

La guerre sera "longue et difficile", a prévenu samedi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Vaincre le Hamas est un "défi existentiel" pour Israël mais "cela concerne toute la civilisation occidentale", selon lui. Ce qui confirme les intentions génocidaires du gouvernement d’extrême droite israélienne.

Bilan provisoire de la guerre

Plus de 8.000 Palestiniens, "dont la moitié sont des enfants", ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, a déclaré dans la nuit de samedi à dimanche le ministère de la Santé du Hamas.

En Cisjordanie occupée, trois Palestiniens ont été tués dimanche matin par des tirs de l'armée israélienne, selon l'Autorité palestinienne, portant à plus de 110 le nombre de Palestiniens tués depuis le 7 octobre dans ce territoire.

Côté israélien, le compteur s’est arrêté aux 1.400 morts dans l'attaque du Hamas, selon les autorités locales.

Situation "de plus en plus désespérée" à Gaza, selon l'ONU

"La situation à Gaza devient de plus en plus désespérée d'heure en heure", a alerté dimanche le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Je regrette qu'au lieu d'une pause humanitaire cruellement nécessaire, soutenue par la communauté internationale, Israël ait intensifié ses opérations militaires", a-t-il poursuivi.

Un peu plus tôt, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) avait mis en garde contre un écroulement de "l'ordre public" dans la bande de Gaza après des pillages dans ses centres.

L'Iran met en garde Israël

Le président iranien Ebrahim Raïssi a estimé dimanche qu'Israël avait franchi "les lignes rouges" en intensifiant son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, ce qui "pourrait" décider d'autres parties "à passer à l'action".

Dans un entretien à la chaîne Al-Jazeera, M. Raïssi a précisé que "l'Iran considère que c'est son devoir" de soutenir "l'axe de la résistance", qui comprend des groupes armés comme le Hamas ou le Hezbollah au Liban.

Pour Oslo, la réponse israélienne a largement dépassé les limites

"La situation est catastrophique et je pense qu'elle viole clairement ce que nous appelons les règles de la guerre ou le droit humanitaire", a déclaré le Premier ministre norvégien, à la radio publique NRK.

Tout en précisant qu'Israël avait "le droit de se défendre", Jonas Gahr Støre a estimé que "le droit international stipule qu'elle (la réaction) doit être proportionnée. Il faut tenir compte des civils, et le droit humanitaire est très clair à ce sujet. Je pense que cette limite a été largement dépassée". (Quid avec AFP)

lire aussi