Législatives : les partisans de Macron en tête chez les Français de l'étranger, forte percée à gauche

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Pour l’ensemble de la 9e circonscription des Français de l'étranger, dans laquelle figure le Maroc , 17.730 personnes ont voté sur les 120.556 personnes inscrites, soit un taux de participation de 14,32%. 59,6% des votants l'ont fait par internet. Karim Ben Cheïkh (Photo), candidat de la NUPES est arrivé en tête avec 39% des votes exprimés. Il sera au second tour face à Elisabeth Moreno, candidate Ensemble ! majorité présidentielle, qui a reçu 27,3% des suffrages exprimés.

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Les partisans du président Emmanuel Macron sont arrivés majoritairement en tête dimanche chez les Français de l'étranger au premier tour des législatives, à l'exception de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, éliminé, devancé par l'alliance de gauche Nupes qui s'est qualifiée dans 10 circonscriptions sur 11.

Après la présidentielle qui a vu la victoire le 24 avril de M. Macron, les Français sont appelés à renouveler la totalité de l'Assemblée nationale, la chambre basse du parlement, soit 577 députés, les 12 et 19 juin.

Mais les Français résidant à l'étranger ont voté ce week-end pour le premier tour des législatives. Environ 1,4 million étaient inscrits sur les listes électorales hors du territoire national. --

"Si la dissidence et la division ont semé la confusion, je ne peux pas ignorer mon score et le fait que ma candidature n'a pas convaincu", a déclaré Manuel Valls sur Twitter, avant même l'annonce des résultats officiels, faisant allusion au député sortant et candidat dissident de la majorité présidentielle Stéphane Vojetta, arrivé deuxième.

"Il m'appartient lucidement d’en tirer les conséquences. La vie est suffisamment belle pour tourner tranquillement les pages", a ajouté M. Valls, qyui a dirigé le gouvernement sous la présidence du socialiste François Hollande entre 2014 et 2016.

Il a appelé à faire barrage au second tour au candidat de l'alliance de gauche, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), Renaud Le Berre, arrivé en tête dans cette cinquième circonscription des Français de l'étranger, qui regroupe l'Espagne, le Portugal, Monaco et Andorre et compte environ 120.000 électeurs inscrits.

Mobilisés 

M. Macron et ses alliés centristes sont cependant sous la pression d'une alliance de partis de gauche regroupée derrière Jean-Luc Mélenchon.

A 70 ans, le chef de file de la gauche radicale, arrivé troisième à la présidentielle, s'efforce de transformer le scrutin en "troisième tour".

Cette alliance inédite baptisée Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) associe les socialistes, les communistes, les écologistes et le parti de M. Mélenchon, la France insoumise.

"En dépit des bugs et de toutes les embûches et absence de contrôle des résultats, les candidats Nupes sont présents dans 10 cas [ dont la 9ème circonscription où se situe le Maroc) sur 11 au second tour (+5 par rapport à 2017)" s'est félicité sur Twitter M. Mélenchon, et la Nupes est en tête dans deux d'entre elles. Mais elle est absente dans la 8e du pourtour méditerranéen, dont l'Italie et Israël, où le député sortant UDI (centre droit) Meyer Habib a pris la première place.

Dans la première circonscription (Amérique du Nord), Roland Lescure, député sortant partisan de M. Macron, a battu ses adversaires, mais est talonné pour le deuxième tour par la candidate de la Nupes, Florence Roger.

Dans la 6e (Suisse), le député sortant Joachim Son-Forget, élu en 2017 pour LREM (le parti présidentiel) avant de flirter avec l'extrême droite, a été éliminé, au profit de Marc Ferracci, un économiste proche d'Emmanuel Macron.

Les Polynésiens, qui votaient dès samedi, ont eux aussi placé en tête les candidates investies par la majorité présidentielle dans la première (Nicole Bouteau, 41,9%) et la deuxième circonscriptions (Tepuaraurii Teriitahi, 33,2%). Dans la troisième, c'est en revanche le sortant Moetai Brotherson, présent aux côtés des communistes à l'Assemblée, qui est arrivé en tête (34,2%), deux points devant le candidat macroniste.

Les Français de l'étranger semblent s'être davantage mobilisés qu'en 2017 (19,1%), selon des chiffres provisoires.

Plus encore qu'à la présidentielle, l'abstention est attendue à un niveau record pour le premier tour le 12 juin (52 ou 53% selon les sondages contre 51,3% en 2017).

A l'extrême droite, Marine Le Pen, jusque-là très discrète, a assuré dimanche qu'il était "encore temps d’empêcher Macron de disposer de tous les pouvoirs" et de "vaincre la malédiction d'un mode de scrutin injuste, qui maintient en place un système vermoulu", appelant ses partisans à lui "donner 100 à 150 députés".