chroniques
Leurs guerres, les drames de l'humanité
En Afghanistan les boys ne devaient faire qu'une bouchée des talibans, éradiquer Al Qaida, installer la démocratie, dévoiler les femmes et revenir. Aucun de ces objectifs n'a été réalisé. L'Irak enregistre toujours des attentats, deux millions de civils sont déracinés, "l'a démocratie" n'est ni faite ni à faire. Les milices ont pris la main sur le pouvoir central et ce quatorze ans après l'intervention US et plus de 200 000 victimes. Idem pour la Libye, le Syrie, le Yémen…
Le général en chef des forces américaines en Afghanistan a déclaré "Kaboul est assiégée et elle est difficile à défendre". Il y a dix-sept ans le monde entier soutenait les USA pour venger les fictions du 11 septembre.
Les boys ne devaient faire qu'une bouchée des talibans, éradiquer Al Qaida, installer la démocratie, dévoiler les femmes et revenir. Aucun de ces objectifs n'a été réalisé. L'Etat Afghan, démocratique ou pas, n'existe toujours pas, aux talibans on a ajouté l'EI, alors que les lieutenants de Ben Laden sont toujours dans le coin, les petites filles ne vont toujours pas à l'école et Trump est en train de déstabiliser le voisin pakistanais. Entre temps on dénombre des centaines de milliers de morts.
L'Irak enregistre toujours des attentats, deux millions de civils sont déracinés, "l'a démocratie" n'est ni faite ni à faire. Les milices ont pris la main sur le pouvoir central et ce quatorze ans après l'intervention US et plus de 200 000 victimes.
En Lybie, Sarko, le Qatar et BHL sont bien avancés. L'Etat failli exporte le terrorisme, les immigrés et menace tous ses voisins, sans issue aucune, sauf une nouvelle intervention étrangère.
En Syrie, Après 400 000 morts, la Russie et l'Iran ont consolidé Assad, la Turquie va bientôt intervenir contre les Kurdes soutenus par les USA. Ce n'est pas demain que ce pays se stabilisera car il accueille une guerre mondiale sur son territoire. Le peuple syrien n'est même plus une variable d'ajustement dans le conflit.
On peut rajouter à ce palmarès la guerre du Yémen. Objet de l'affrontement entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, ce pays, déjà l'un des plus pauvres du monde, connaît la famine, le choléra et des milliers de victimes civiles hebdomadaires.
Toutes ces guerres se sont montrées inutiles, sauf si elles sont d'essence malthusienne. Les interventions étrangères sont en échec contre les guérillas et ce de manière répétitive et quasi absolue. Elles reposent souvent sur des forces locales corrompues ce qui renforce le soutien populaire aux guérillas. Que ce soit pour des raisons tribales ou religieuses.
Ce constat d'échec ne les empêche pas de reproduire les mêmes erreurs. Parce que les morts ne sont pas les leurs et que leurs pertes sont minimes par rapport à leurs intérêts. Seules les opinions publiques peuvent arrêter ce massacre.