OMS : ''aucun doute'' que les cigarettes électroniques sont nocives

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Les cigarettes électroniques sont à coup sûr nocives tant pour les vapoteurs que pour ceux exposés à leurs fumées, qui peuvent causer des dommages aux fœtus et aux cerveaux des adolescents, a mis en garde dans un rapport l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).    

"Il n'y a aucun doute qu'elles sont dangereuses pour la santé", a conclu cette institution spécialisée de l'ONU, tout en soulignant qu'"il est trop tôt pour fournir une réponse claire sur l'impact à long terme de leur utilisation ou de l'exposition à celles-ci".

Dans le rapport sur ces cigarettes électroniques qu'elle a rendu public en début de semaine sous forme de questions-réponses, l'OMS relève à cet égard qu'il n'y a pas assez de preuves selon lesquelles elles aident les consommateurs de tabac à arrêter de fumer. Les vapoteurs sont même davantage susceptibles de fumer des cigarettes conventionnelles, note-t-elle.

Ces appareils "sont particulièrement risqués" pour les adolescents, a poursuivi l'OMS, dont les mises en garde sont plus fortes que celles qu'elle avait initialement lancées en 2019. 

"La nicotine est hautement addictive et les cerveaux des jeunes gens se développent jusqu'à leurs 25e année environ", a-t-elle averti dans ce document, insistant sur les "effets dommageables à long terme" liés à l'exposition à cette substance le plus souvent contenue dans les cigarettes électroniques.

Celles-ci créent "des risques significatifs pour les femmes enceintes car elles peuvent altérer le développement du foetus", écrit encore l'OMS.

Vapoter accroît en outre les risques de contracter des maladies cardiaques ou d'être victime de complications pulmonaires, poursuit-elle.

Les cigarettes électroniques "font courir des risques à leurs utilisateurs et à ceux qui ne les utilisent pas", assure cette organisation, qui exige notamment que leur usage soit solidement encadré avec en particulier une interdiction de les vendre aux jeunes et de s'en servir dans les lieux de travail confinés ainsi que dans les espaces publics.

L'exposition aux fumées sortant de ces appareils est également dangereuse, avec la présence de "substances toxiques, dont le glycol, qui est utilisé dans la fabrication de l'antigel".

Le rapport de l'OMS a suscité la colère de certains experts, à commencer par Peter Hajek, le chef de l'Unité de recherche sur la dépendance au tabac à l'Université Queen Mary de Londres, qui y a vu un "militantisme contre le vapotage" et de nombreuses erreurs.

Ses auteurs "devraient assumer la responsabilité du recours à une désinformation flagrante pour empêcher les fumeurs de passer à une option bien moins risquée", à savoir les cigarettes électroniques, a-t-il estimé.

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