Pakistanais et Afghans (démunis) refuseraient leurs territoires aux Américains contre l’Iran

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Islamabad - Les autorités pakistanaises et afghanes ont annoncé au cours du weekend que leurs territoires ne seront pas utilisés pour attaquer d'autres pays dans le sillage de la crise provoquée par l'assassinat, vendredi à Bagdad, d'un général iranien lors d'une frappe américaine. Si les Pakistanais peuvent empêcher l’utilisation de leur territoire, les Afghans semblent plus démunis face à l’occupation du pays par les forces armée US. 

Le Pakistan jouera un rôle pour rétablir la paix et ne sera pas aux côtés d’une partie contre une autre en cas d’éventuel conflit militaire entre les États-Unis d’Amérique et l’Iran, a affirmé le porte-parole de l’armée pakistanaise, le général Assef Ghafour.

De son côté, le chef d’état-major de l’armée pakistanaise, le général Qamar Javed, a indiqué lors d'un entretien téléphonique, samedi, avec le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, que "la région progresse sur la voie de la paix et l’assassinat du général Qassem Solaimani minerait les efforts de paix".

A Kaboul, le président afghan Mohammad Ashraf Ghani a annoncé que le territoire de son pays ne serait jamais utilisé contre d'autres pays, mais les autorités afghanes ont-elles les moyens d’empêcher l’utilisation des bases américaines installées sur leur territoire.

"En vertu des dispositions de l'Accord de sécurité bilatéral avec les Etats-Unis, le gouvernement réaffirme à la digne nation afghane et aux pays voisins que le sol de l'Afghanistan ne sera utilisé contre aucun autre pays", a indiqué le palais présidentiel dans un communiqué.

La joute verbale et les menaces réciproques se sont intensifiées entre les États-Unis et l’Iran sur le fond de l’assassinat de Solaimani, et ce devant des appels internationaux pour la retenue afin d'éviter une escalade supplémentaire des tensions dans la région.