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Poursuivi en Espagne, Puigdemont se terre en Belgique
Suite au lancement de la procédure judiciaire visant Carles Puigdemont pour la déclaration d’indépendance de la Catalogne, la réponse du président de la région, qui se trouve actuellement en Belgique, est attendue ce mardi 31 octobre
Dimanche dernier, Puigdemont a fait un tweet dans lequel il saluait la victoire symbolique du club de Gérone sur le Real Madrid. Depuis, silence radio. Son avocat, Me Paul Bekaert a tenu à préciser que Carles Puigdemont n’est pas en Belgique pour demander l’asile. Il a ajouté : « je lui ai parlé personnellement en Belgique (…) et il m’a formellement désigné comme son avocat ».
Par ailleurs, Me Bekaert a déclaré que ce premier contact avec Puigdemont visait à se préparer juridiquement à l’attitude prochaine de Madrid à l’égard de son client.
Une plainte a été déposée par le parquet espagnol contre Carles Puigdemont et son gouvernement destitué par Madrid, responsables du référendum d’autodétermination pourtant interdit.
Les dirigeants indépendantistes sont donc accusés d’avoir été la cause d’une crise institutionnelle qui a débouché sur la déclaration unilatérale d’indépendance. Le procureur général espagnol demande leur comparution urgente devant un juge d’instruction en vue d’une inculpation pour rébellion, sédition et malversation. Dans le cas où ils ne comparaitraient pas, le parquet requiert leur arrestation.
Concernant la demande d’asile, le Commissaire Général aux Réfugiés et aux Apatrides (CGRA) en Belgique, Dirk Van Den Bulck a déclaré qu’il est très exceptionnel d’obtenir l’asile pour un ressortissant d’un pays de l’Union Européenne. Il a fait savoir qu’il faudrait démontrer un risque de persécution en Espagne et l’impossibilité d’y être protégé.
Pour rappel, la Catalogne a été déclarée indépendante vendredi dernier et n’a toujours pas été reconnue par les Etats étrangers.
Le dimanche suivant la déclaration d’indépendance de cette région, des milliers de partisans de l’unité espagnole ont manifesté dans les rues de Barcelone contrairement à des dizaines de milliers de Catalans qui, eux, ont manifesté leur joie à l’annonce de la naissance de leur République.