Rajoy: le gouvernent va agir pour faire face à une situation limite en Catalogne

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L’exécutif central va agir en Catalogne pour faire face à une "situation limite" générée par le défi indépendantiste, a affirmé ce vendredi 20 octobre à Bruxelles le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, évoquant les mesures exceptionnelles qui seront prises pour rétablir la légalité dans cette région

Intervenant lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet européen, Rajoy a souligné que l’application de l’article 155 de la Constitution, qui suspendra partiellement l’autonomie de la Catalogne, est une mesure que Madrid prend "en dernière instance" face à une situation de non respect de la loi et de l’Etat de droit dans cette région.

"Nous avons essayé par tous les moyens de ne pas atteindre une situation difficile, mais vous comprendrez que c'est difficile pour un pays, pour un gouvernement de l'UE, quand on piétine la loi, quand on piétine l'Etat de droit (...) en organisant un référendum" d'indépendance malgré son interdiction par la justice, a-t-il poursuivi.

"Cela nous oblige logiquement à agir", a dit Rajoy, notant que le gouvernement catalan s’est situé "en dehors de la loi" avec une série de décisions contraires à la Constitution.

Le président du gouvernement central a également confirmé que les mesures qui seront adoptées en application de l’article 155 sont le fruit d’un accord avec le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le parti centriste Ciudadanos.

Rajoy n’a toutefois pas donné de précisions sur ces mesures et a indiqué qu’elles seront annoncées samedi, à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres dédiée à la mise en œuvre de l’article 155 de la Constitution.

Il n’a ainsi pas confirmé que l’application de l’article 155 a pour but d’aboutir à l’organisation d’élections générales en Catalogne en janvier prochain, comme l’a annoncé vendredi la secrétaire du PSOE chargée de l’égalité, Carmen Calvo, qui dirige la délégation des socialistes chargée de négocier avec l’exécutif central les mesures concrètes d’application de ce texte de la loi suprême.

Dans une conférence de presse vendredi à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement espagnol, Íñigo Méndez de Vigo, a estimé qu’il était "prématuré" à ce stade de parler de la date des élections régionales en Catalogne, considérant qu’il faut d’abord "rétablir la normalité, la cohabitation, les consensus et l’apaisement" dans la région.