Remaniement ministériel surprise à Riyad. Turki Al-Sheikh remplacé

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L’Arabie Saoudite connaît un important remaniement ministériel qui concerne également les services de sécurité, selon la presse officielle. Turki al-Cheikh, proche du prince héritier, a été muté de la direction de l'agence chargée des sports à celle des loisirs.

Le roi Salmane d'Arabie saoudite a nommé jeudi Ibrahim al-Assaf chef de la diplomatie à la place de Adel al-Jubeir qui obtient le poste de ministre d'Etat aux Affaires étrangères. Les nominations font partie d'un remaniement ministériel surprise annoncé dans une série de décrets royaux.

Le ministre de la garde nationale Khaled ben Abdel Aziz Al-Mogren a été remplacé par le prince Abdallah ben Bandar. Le roi a également ordonné un remaniement du Conseil politique et de sécurité.

Le ministre de l'Education Ahmed al-Issa a été remplacé par Hamad al-Cheikh. Celui de l'Information Awwad al-Awwad a été remplacé par Turki al-Chabana et devient conseiller royal.

L'ambassadeur saoudien à Londres, le prince Mohammed ben Nayef, devient conseiller royal.

Le général Kalid ben Qirar al Harbi a en outre été nommé chef de la sûreté générale et Moussaïd al Aïban devient conseiller à la sécurité nationale.

Le prince Sultan ben Salmane, ancien astronaute qui était en charge du tourisme a été nommé, avec rang de ministre, à la tête d'une agence saoudienne de l'espace nouvellement créée.

Turki al-Cheikh, un proche du prince héritier, a été muté de la direction de l'agence chargée des sports à celle des loisirs.

Le roi Salmane a également procédé à de nombreux mouvements des gouverneurs de provinces, de hauts fonctionnaires et remplacé un certain nombre de membres du Majlis al-Choura, une assemblée consultative.

Le prince héritier et ministre de la Défense Mohammed ben Salmane, le ministre de l'Intérieur Abdel Aziz ben Nayef ben Abdel Aziz et de nombreux autres ministres dont ceux de l'Energie, Khaled al-Faleh, et des Finances, Mohammed al-Jadaan, gardent leurs postes.

L'administration saoudienne fait l'objet d'intenses pressions diplomatiques depuis l'assassinat du journaliste et opposant Jamal Khashoggi, tué le 2 octobre au consulat saoudien d'Istanbul.

Après l'avoir nié, Ryad a reconnu fin octobre que l'assassinat avait été prémédité et commis par une équipe des services de renseignement. Le roi Salman a ensuite ordonné la restructuration de ces services.