International
Samedi décisif en Palestine occupée, dans l’attente des échanges de prisonniers
![5437685854_d630fceaff_b-](/uploads/articles/large/67af975332007.jpg)
‘’ Cette n’acceptent que les siens’’ brandissent des Palestiniens qui protestent contre la proposition du président américain Trump de reprendre la bande de Gaza et de déplacer plus de deux millions de Palestiniens hors du territoire, dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 14 février 2025 5 Photo AFP)
Israël a annoncé vendredi avoir reçu les identités de trois détenus israéliens, tous binationaux, devant être libérés samedi de la bande de Gaza, conformément aux termes de l'accord de cessez-le-feu, après plusieurs jours d'incertitude quant à la poursuite de la trêve.
Le mouvement palestinien Hamas a confirmé que trois détenus allaient être libérés, dont l'un aux mains de son allié du Jihad islamique, lors du sixième échange contre des prisonniers palestiniens depuis que les armes se sont tues le 19 janvier.
Ces annonces lèvent dans l'immédiat l'hypothèque qui pesait depuis plusieurs jours sur le maintien de la trêve, fragilisée par des échanges de menaces entre le Hamas et Israël et des accusations réciproques de violations de ses termes.
Selon les informations disponibles, un échange de prisonniers est prévu pour ce samedi 15 février 2025. Le bureau d’information des prisonniers palestiniens, a annoncé que les autorités israéliennes libéreront 369 prisonniers palestiniens, dont 36 condamnés à la réclusion à perpétuité et 333 originaires de la bande de Gaza arrêtés après le 7 octobre 2023. En contrepartie, le Hamas et le Jihad islamique palestinien ont confirmé la libération de trois otages israéliens détenus dans la bande de Gaza.
Sur le sort à plus long terme de la bande de Gaza, un sommet de cinq pays arabes doit se tenir le 20 février à Ryad, pour répondre au plan du président américain Donald Trump d'une prise de contrôle du territoire palestinien et du déplacement de sa population en Egypte et Jordanie voisines.
Les trois hommes devant être libérés ce samedi sont Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 29 ans, Sagui Dekel-Chen, Israélo-Américain de 36 ans, et Yair Horn, Israélo-Argentin de 46 ans, selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
L'Egypte et le Qatar ont mené cette semaine une médiation pour débloquer la poursuite des libérations, après des menaces du Hamas de les suspendre et d'Israël de reprendre la guerre.
La trêve, entrée en vigueur après 15 mois de guerre et pour une durée initiale de 42 jours, a déjà permis la libération de 16 otages israéliens contre 765 prisonniers palestiniens.
Durant sa première phase, 33 otages et 1.900 détenus doivent être libérés au total.
Suite incertaine
Mais la suite du cessez-le-feu reste incertaine, les négociations prévues sur la deuxième phase n'ayant toujours pas commencé.
Cette deuxième étape est censée permettre la libération de tous les détenu et la fin définitive de la guerre, avant une dernière phase consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier gigantesque estimé par l'ONU à plus de 53 milliards de dollars.
Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, s'est déclaré jeudi ouvert à toute autre proposition des pays arabes sur l'après-guerre à Gaza, alors que la fantasque proposition de Donald Trump d' y créer une "Riviera du Moyen-Orient" vidée de ses habitants palestiniens a été décriée à travers le monde.
"Pour l'instant le seul plan - ils ne l'aiment pas - mais le seul plan, c'est celui de Trump. S'ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter", a dit M. Rubio, attendu au Moyen-Orient, avant l'annonce de la tenue le 20 février du sommet de Ryad.
Un autre sommet sur la question est prévu une semaine plus tard en Egypte.
Une manifestation contre le plan Trump a réuni vendredi des centaines de personnes à Amman, après un appel du Hamas à des "marches de solidarité" à travers le monde ce week-end pour s'opposer au projet américain, salué seulement par Israël.
La guerre qualifiée de génocide par Amnesty International et le de crimes de guerre par le CPI contre les Palestiniens a fait au moins 48.222 morts, en majorité des civils, dont plus des deux tiers sont des femmes et des enfants, tandis que les blessés et les disparus sous les décombres se comptent par centaines de milliers. (Qui avec AFP)