Un maire français condamné pour provocation à la haine

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Le maire de Béziers, Robert Ménard, a été condamné mardi 25 avril, par le tribunal correctionnel de cette ville du sud de la France, à 2.000 euros d'amende pour ses propos sur les enfants musulmans, a indiqué une source judiciaire.

Poursuivi pour « provocation à la haine et la discrimination », cet édile proche du parti d'extrême droite le Front national, avait déclaré qu'il y avait trop d'enfants musulmans dans les écoles de sa ville.

Le procureur a considéré que l'élu local a montré du doigt des enfants, qu'il décrit comme un poids pour la communauté nationale. "Il les réduit à leur religion, peu importe qu’ils aient la nationalité française ou ne pratiquent pas cette religion", a-t-il dénoncé.

Le tribunal correctionnel l'a également condamné à verser entre un euro symbolique et 1.000 euros de dommages et intérêts ainsi que 1.000 euros de frais de justice à sept associations antiracistes constituées parties civiles, dont la La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), la Ligue des droits de l’Homme et SOS racisme.

Dans cette affaire, l'élu local a été condamné pour un message laissé sur Twitter dans lequel il incitait à comparer deux photos de classes prises dans les années 1970 et aujourd'hui. Il affirmait que "le grand remplacement est incontestable". Il était également visé pour avoir déclaré sur une télévision, le 5 septembre dernier, "dans une classe de centre-ville de chez moi, 91 pc d'enfants musulmans. Évidemment que c'est un problème".

La théorie du grand remplacement, considérée comme conspirationniste, consiste à penser que la population française est volontairement remplacée par une population d'origine extra-européenne.

En France, la provocation à la haine est passible d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende.