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Washington : Un rapport sur la traite des êtres humains loue les efforts marocains
Selon le nouveau rapport 2017 sur la traite des êtres humains, émis par le Département d'État des États-Unis, le royaume a considérablement amélioré son statut par rapport aux années précédentes, en doublant l'effort pour surveiller et combattre la traite des êtres humains, mais doit faire encore mieux.
Le Bureau du Département d'État des États-Unis, publie chaque année, un rapport qui classe les pays selon leur degré de combat contre la traite des êtres humains. Ce récent rapport publié ce mardi 27 juin, a loué le travail effectué de la part du royaume, qui a mis en place un ensemble de procédures pour lutter contre le trafic d'être humains, par la création d'une nouvelle loi anti-traite, qui interdit toutes les formes de trafic d’humains, ainsi qu'une commission interministérielle de lutte contre ce dernier.
D'autre part, le rapport indique que le Maroc doit fournir beaucoup plus d'efforts pour améliorer l'application de la loi, en indiquant que «le code pénal ne définit pas spécifiquement le trafic sexuel, et ne le pénalise pas», avant d'ajouter qu'il faut revoir les sanctions liées au travail forcé qui restent "insuffisantes".
Selon le rapport, le gouvernement marocain “n'a signalé aucune victime de la traite au sein des migrants en situation irrégulière", avant d'ajouter que ces derniers ne bénéficient d'aucun service de protection.
Cependant, le rapport a formulé des recommandations pour le Maroc, afin d'éliminer la traite des êtres humains, ainsi que la protection des victimes par l'élaboration de nouvelles procédures permettant d'identifier de manière proactive les victimes de la traite, en particulier parmi les migrants en situation irrégulière, et veiller à ce que les victimes ne soient pas punies pour des crimes commis comme un résultat direct de la traite des êtres humains.
L'Algérie, mauvais élève
Nos voisins de l'est ont reçu le dernier rapport du département de Rex Tillerson avec beaucoup plus d'amertume. Les américains ont pointé du doigt le chaos dans l'administration algérienne, et ce fustigeant le rôle du comité interministériel de lutte contre la traite, qui « ne dispose d’aucun mécanisme normalisé pour diriger les victimes potentielles aux services de protection gérés par les gouvernements ou les ONG. En outre, en raison d’un manque d’efforts d’identification, les autorités ont continué à punir les victimes potentielles de la traite pour des actes qui sont le résultat direct de la traite (violations des lois sur l’immigration et la prostitution) ».
Ce même rapport a souligné que « l’Algérie est un pays de transit et de destination et, dans des cas très isolés, un pays source pour l’exploitation sexuelle des enfants et le travail forcé des adultes. Les migrants subsahariens, principalement du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Guinée, du Libéria et du Nigéria, sont les plus vulnérables au trafic du travail et du sexe en Algérie, principalement en raison de leur statut migratoire irrégulier, de leur pauvreté et de leurs barrières linguistiques. Les femmes non accompagnées et les femmes qui voyagent avec des enfants sont également particulièrement vulnérables à l’exploitation »
Pour rappelle une campagne raciste d’une violence inouïe a eu lieu durant le mois de ramadan, contre la communauté sub-saharienne en Algérie.