Zimbabwe: L’opposition brandit la menace de poursuites criminelles contre Mugabe

5437685854_d630fceaff_b-

1012
Partager :

L’opposition zimbabwéenne représentée par le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a menacé, ce mardi 21 novembre, d’intenter des poursuites criminelles contre le président Robert Mugabe

«Mugabe a commis beaucoup d’atrocités pendant son règne long et répressif. Le peuple du Zimbabwe ne peut pas oublier le génocide de Gukurahundi des années 1980 ainsi que la campagne Murambatsvina de mai/juin 2005», a dit Obert Gutu, Porte-parole du MDC.

Le responsable du parti de l’opposition faisait allusion au massacre de Gukurahundi (1983-84) durant lequel l’armée de Mugabe a tué plus de 20.000 personnes et l’opération Murambatsvina, qui a conduit au déplacement de centaines de milliers de Zimbabwéens après destruction de leurs domiciles par le régime d’Harare.

«Le MDC n’est pas un parti vindicatif, mais nous n’adhérons pas à l’impunité», a ajouté le Porte-parole du parti.

Le président Mugabe est placé en résidence surveillée depuis la prise du contrôle du pays par l’armée la semaine dernière. Il refuse toutefois de quitter le pouvoir, une attitude qui a poussé le parti du Zanu-PF (au pouvoir) à lancer une motion de destitution visant à mettre fin à un régime qui dure depuis l’indépendance de cette ancienne colonie britannique il y a 37 ans.

Le MDC devra se prononcer mardi sur cette motion, soutenu, selon le Zanu-PF, par la majorité de ses députés au parlement.

Les efforts de l’opposition d’entamer des poursuites judiciaires contre Mugabe devront se heurter aux dispositions de la constitution zimbabwéenne, qui stipule que le chef d’Etat ne peut faire l’objet de poursuites qu’après sa destitution.