Macabre et triste décompte. Le mois dernier, les feux de forêt dans le nord du royaume avaient fait quatre morts. Et après les trois sapeurs-pompiers morts lundi dans le combat contre le feu à Koudia Tifour, et trois autres décès à Jerrada, des mineurs morts dans le combat pour la survie, se sont vingt-trois personnes ont été tuées et 36 blessées dans un accident d'autocar mercredi à l'est de Casablanca, un des drames de la circulation les plus meurtriers au Maroc ces dernières années, selon un nouveau bilan des autorités régionales de la Santé..

Le véhicule s'est renversé dans un virage sur une route nationale, dans la province de Khouribga, ont précisé les autorités.

L’autocar assurait la liaison entre Casablanca et la région rurale d'Aït Aatab, près de la ville de Béni Mellal, au pied du Haut Atlas.

Les blessés ont été évacués vers l'hôpital provincial de Khouribga et une enquête a été ouverte.

Les accidents de la route sont très fréquents et souvent meurtriers au Maghreb. Au Maroc, ils font en moyenne près de 3.500 décès et 12.000 blessés graves chaque année, soit une moyenne de 10 morts et 33 blessés graves par jour, selon des statistiques de l’Agence nationale de la Sécurité routière (NARSA).

Trois pompiers meurent dans un feu de forêt présumé criminel

Trois pompiers ont trouvé la mort et deux autres ont été grièvement blessés lundi lors d'un incendie dans une forêt du nord du Maroc qui, selon une enquête préliminaire, est d'origine humaine, ont indiqué mardi les autorités locales.

Les cinq pompiers se trouvaient à bord de leur véhicule qui a chuté dans un ravin alors qu'ils luttaient contre les flammes, ont-elles ajouté. Les blessés ont été hospitalisés à Tanger.

Quatre hommes soupçonnés d'avoir déclenché cet incendie ont été interpellés et remis à la police judiciaire avant d'être déférés devant la justice, ont précisé les autorités de la province de M'diq-Fnideq, près des villes de Tanger et Tétouan.

"Le ministère public (...) agira avec fermeté contre toute personne présumée impliquée dans cette affaire, ainsi que dans tout autre acte similaire visant à détruire l'espace forestier dans notre pays et affecter par conséquent l'équilibre écologique, en plus des graves dommages subis par les personnes et des biens", a averti le procureur général de Tétouan dans un communiqué mardi soir.

L'incendie, qui s'est déclaré lundi soir, a provoqué jusqu'à présent la destruction d'environ 120 hectares de couvert forestier, selon les dernières estimations.

Les services anti-incendie -- au total 500 éléments de la Protection civile et trois bombardiers d'eau Canadair, effectuant 40 rotations chacun dans la journée --, s'efforçaient toujours de maîtriser le sinistre et d'empêcher qu'il ne se propage à des zones habitées.

Le mois dernier, des feux de forêt dans le nord du royaume avaient fait quatre morts.

Fin juillet, un villageois a été mis en examen pour incendie involontaire dans la province de Larache, la région la plus touchée par les incendies.

Selon le ministère de l'Agriculture, plus de 10.000 hectares ont été touchés par les feux de forêts dans plusieurs régions septentrionales du Maroc depuis le début de l'été.

À titre de comparaison, 2.782 hectares de forêt avaient été détruits par 285 incendies de janvier à septembre 2021, en particulier dans la région montagneuse du Rif (nord).

Comme le sud de l'Europe occidentale, le Maroc a été frappé par des températures caniculaires et une sécheresse hors norme provoquant un stress hydrique.

Selon un rapport de la Banque mondiale, les catastrophes naturelles (sécheresse, inondations, etc.) coûtent au Maroc, un des pays de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord les plus exposés aux risques géologiques et climatiques, plus de 565 millions d'euros par an.

Trois mineurs meurent asphyxiés dans un puits de charbon

Trois mineurs sont morts asphyxiés mardi dans un puits de charbon de la province de Jerrada,0"Trois personnes ont trouvé la mort par asphyxie au dioxyde de carbone mardi dans un puits d'extraction de charbon dans une zone forestière située dans la commune de Laâouinate", ont précisé les autorités de Jerrada.

Les efforts des gendarmes et des pompiers pour tenter de secourir les trois hommes bloqués dans le puits sont restés vains.

Ce puits est exploité légalement par une coopérative locale, a souligné la même source.