Un homme a ?t? tu? jeudi, ? Gharda?a (? 600 km au sud d?Alger), dans les nouvelles violences intercommunautaires qui ont fait deux victimes depuis le d?but du mois de Ramadan, ont rapport? des activistes locaux.

Selon le quotidien ??El Watan??, la situation s?est encore envenim?e dans la capitale de la vall?e du Mzab, suite ? la confirmation par la communaut? mozabite de la mort d?un des siens apr?s avoir essuy? des jets de pierre alors qu?il roulait ? bord de sa motocyclette.

Des milliers de Mozabites avaient pris part, dimanche dernier, ? des rassemblements de "col?re" dans plusieurs r?gions du pays "pour d?noncer les conditions s?curitaires et la mort en martyres de nouvelles personnes".

La wilaya de Gharda?a est le th??tre de violences r?currentes entre la communaut? mozabite berb?rophone, de rite ibadite, et celle des Cha?mbas arabophones mal?kites.

De son cot? le site TSA rapporte que la victime d?un jet de pierres est morte exactement de la m?me mani?re que le jeune Aouf yassa ?.

En marge des travaux du Parlement alg?rien, le ministre de l?Int?rieur, Tayeb Bela?z, a annonc?, la veille, la mise en place d?un "plan judicieusement [le ?ni?me NDLR] ficel? visant la restauration de la s?curit? et de l?ordre public dans cette wilaya ch?re ? nos c?urs", notant que ces mesures "seront mises en ?uvre de fa?on progressive".

Les diff?rentes initiatives lanc?es par l?Etat et les d?placements in situ des plus hauts responsables ont ?chou? jusque-l? ? normaliser la situation dans la r?gion, puisqu'apr?s chaque p?riode d'accalmie, g?n?ralement de courte dur?e, les affrontements reprennent de plus belle, installant depuis plusieurs mois un sentiment de panique et d'ins?curit? parmi les habitants de la capitale de la vall?e du M'zab.

La nouvelle vague de tensions communautaires, ?maill?e par des actes de vandalisme, de pillage et d'incendies, a fait pas moins de dix morts et des dizaines de bless?s, de m?me qu'elle a caus? la destruction et l'incendie d'un nombre consid?rable de maisons, de magasins et de v?hicules.

Le ministre de l'Int?rieur, Tayeb Belaiz, avait accus? des parties "? l'int?rieur du pays" de chercher ? "pousser vers le pourrissement de la situation", estimant que ces violences ne sont pas "une preuve d'?chec de l'initiative et des d?marches du gouvernement".

La Ligue alg?rienne de d?fense des droits de l'Homme (LADDH) avait averti que "la situation risque de balancer vers l'irr?parable", assurant que les citoyens de Gharda?a "pointent un doigt accusateur vers les forces de s?curit? qui, par leur comportement, ont enflamm? la situation".