Akhannouch devant la Chambre des représentants sur le commerce extérieur : Des indicateurs globalement au vert

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2023 constitue une année exceptionnelle pour le secteur automobile au Maroc, qui a retrouvé sa position de leader en tant que premier secteur exportateur, avec une hausse significative des exportations dépassant 28 %, soit une augmentation d’environ 33 MMDH par rapport à l’année 2022

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En dépit des conjonctures successives, des exportations à la hausse ; une année exceptionnelle pour l’automobile; une "offre Maroc Hydrogène Vert" compétitive et stimulante ; une amélioration sensible pour le phosphate et ses dérivés ; les produits agricoles en 2è position des exportations ; les investissements directs étrangers (IDE) en hausse de 50,7% par rapport à la même période de l’année dernière ; des importations à des niveaux raisonnables et le Maroc qui conforte ainsi sa place dans les secteurs stratégiques, sont les grandes lignes de l’intervention du Chef du gouvernement à la séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants consacrée au thème "la centralité du secteur du commerce extérieur dans le développement de l’économie national.

Rabat – Chambre des représentants - Les exportations marocaines ont maintenu leur courbe ascendante en atteignant une valeur totale estimée à 331 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre 2024, a indiqué lundi à Rabat le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

S’exprimant lors de la séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants consacrée au thème "la centralité du secteur du commerce extérieur dans le développement de l’économie nationale", M. Akhannouch a précisé que ces recettes représentent une augmentation en valeur de 5,3 % (soit +16,8 MMDH) par rapport à la même période de l’année 2023.

Une année exceptionnelle pour l’automobile

Cette progression est principalement attribuable à la hausse de la demande sur les produits marocains dans les marchés internationaux, un constat qui reflète "les efforts du Royaume en faveur de l’équilibre de la balance commerciale, grâce à l’énorme potentiel qu’offrent les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique".

Il a relevé dans ce contexte que 2023 constitue une année exceptionnelle pour le secteur automobile au Maroc, qui a retrouvé sa position de leader en tant que premier secteur exportateur, avec une hausse significative des exportations dépassant 28 %, soit une augmentation d’environ 33 MMDH par rapport à l’année 2022.

Le chef du gouvernement a précisé qu’une hausse importante de 7 % des exportations du secteur automobile a été enregistrée durant les neuf premiers mois de 2024 (soit 115,4 milliards de dirhams), relevant d’autre part que l’on assiste à un essor notable de l’aéronautique qui a mis à profit les potentialités du Royaume en termes notamment d’implantation de nombreux constructeurs étrangers de renom, résolument inscrits dans la dynamique à l’œuvre sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Les exportations de l’industrie aéronautique ont en effet réalisé des résultats "satisfaisants", avec une augmentation significative de 3,8 % en 2023, pour une valeur de 841 millions de dirhams, a-t-il ajouté, relevant que les exportations du secteur ont continué leur progression, avec une augmentation de 20 % à fin septembre 2024. Cette évolution positive est due à la hausse de 31 % des ventes dans la catégorie de l’assemblage, pour atteindre les 12,9 milliards de dirhams, ainsi que des ventes des systèmes de câblage.

Une amélioration sensible pour le phosphate et ses dérivés

Pour les exportations du phosphate et ses dérivés, elles ont enregistré une amélioration sensible en s’élevant à 60 MMDH au cours de la période janvier-septembre 2024, soit une hausse de 11,3% par rapport à la même période de l’année précédente, a-t-il poursuivi. Le développement que connait le panier des exportations révèle que l’économie marocaine s’oriente vers une plus grande diversification.

Il a par ailleurs fait observer que les exportations du secteur du textile et de l’habillement se sont inscrites à la hausse avec 2,2 milliards de dirhams (+5%), pour une valeur totale de plus de 46 MMDH en 2023.

Le secteur de l’électronique a enregistré, lui, une croissance de 21% de ses exportations, soit une augmentation d’environ 3,2 milliards de dirhams, a-t-il dit, expliquant que cette progression est due principalement à l’augmentation des ventes de composants électroniques.

En dépit de la sécheresse, les produits agricoles en 2è position des exportations

Pour ce qui est des exportations agricoles et de l’industrie agroalimentaire, M. Akhannouch a relevé qu’en dépit de la succession des années de sécheresse, à l’origine d’une régression du volume des exportations de 15% en 2023, leur valeur a maintenu des niveaux record pour dépasser le seuil des 80 MMDH avec une valeur totale de 83,2 milliards l’an dernier.

Il a ainsi indiqué que la valeur de ces exportations s’élève à 62,2 milliards de dirhams à fin septembre 2024, une performance qui positionne l’agriculture en deuxième place des secteurs les plus exportateurs du Royaume.

Ces exportations seront, selon lui, de plus en plus intensifiées à l’avenir grâce à la mise en place de nouvelles unités de dessalement d’eau, notamment le projet de Dakhla dont l’achèvement est prévu fin 2025, qui permettra de cultiver 5.000 hectares de nouvelles terres irriguées.

Il a estimé que l’évolution importante des exportations agricoles s’explique, principalement, par la hausse significative des prix des produits agricoles sur les marchés internationaux, ainsi que par les efforts déployés en matière de diversification des marchés et d’amélioration de la qualité des produits marocains.

Les importations maitrisées à des niveaux raisonnables

Parallèlement au bilan positif des exportations marocaines au cours des dernières années, le gouvernement, a continué à maîtriser les importations à des niveaux raisonnables et relativement stables, atteignant un total de 554 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre 2024, contre 528 MMDH une année auparavant, a indiqué, lundi, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

M. Akhannouch a précisé que la valeur des importations énergétiques au Maroc a atteint 85,7 MMDH, en baisse de près de 6% à fin septembre 2024.

Cette baisse est due notamment à une diminution de la demande en houilles et à une réduction des approvisionnements en gaz de pétrole et autres hydrocarbures, a expliqué le Chef du gouvernement.

La valeur totale des importations de produits bruts s’est, quant à elle, élevée à 23,9 MMDH, en recul de 3,5% à fin septembre 2024, reflétant une baisse significative des importations des huiles de l’ordre de 1,5 MMDH, a relevé le Chef du gouvernement, ajoutant que les importations de produits finis de consommation ont, en revanche, augmenté de 6,6% pour atteindre environ 128 MMDH.

M. Akhannouch a expliqué cette hausse par une augmentation de 6,1% des importations de pièces pour voitures de tourisme et de 16,6% des importations de médicaments et de produits pharmaceutiques.

Pour leur part, les importations des produits semi-finis ont connu une hausse notable de l’ordre de 120 MMDH, en progression de 8,5%, a fait remarquer M. Akhannouch, notant que cet accroissement fait suite essentiellement à une hausse des achats des produits chimiques et des produits en fer et acier, ainsi qu’à une augmentation des importations des matières plastiques (+968 millions de dirhams).

L’augmentation de certaines composantes des importations marocaines est due à la reprise de l’économie nationale et à l’amélioration des indicateurs des secteurs productifs, outre une hausse de la demande pour divers produits de consommation et de produits semi-finis, a affirmé le Chef du gouvernement.

Ce résultat, a-t-il poursuivi, met en évidence les efforts continus du gouvernement pour améliorer la performance de la balance commerciale, à travers la promotion des exportations nationales et l’orientation des politiques économiques vers une pérennité financière et commerciale.

Grâce à ces efforts, le taux de couverture des marchandises est passé de 57,8% entre janvier et septembre 2019 à environ 60% au cours de la même période en 2024, a assuré M. Akhannouch.

Le Maroc conforte sa place dans les secteurs stratégiques en dépit de la conjoncture

Le Maroc a réussi, en dépit de la conjoncture, à conforter sa place dans les secteurs stratégiques, permettant à l’économie nationale de consolider son leadership sur les plans régional et international, notamment dans les nouvelles industries, a encore affirmé, lundi, à la Chambre des Représentants, le Chef du gouvernement.

Grâce à la politique gouvernementale adoptée, conformément aux Hautes Orientations Royales, le Royaume est devenu un partenaire privilégié et un acteur clé et crédible, doté d’un environnement économique approprié aux différents investissements et soutenu par une série de réformes institutionnelles initiées par le gouvernement depuis son investiture, a indiqué M. Akhannouch, lors de la séance mensuelle dédiée aux questions concernant la politique générale, sous le thème "Le commerce extérieur".

A cet égard, il a souligné que l’orientation gouvernementale vers le renforcement des relations du Royaume avec ses partenaires traditionnels et l’ouverture sur de nouveaux marchés, a fait du Maroc une véritable plateforme d’échanges commerciaux et de conclusion de partenariats gagnant-gagnant aux niveaux régional et international, tout en créant des ponts d’intégration et de coopération à l’échelle mondiale.

M. Akhannouch a relevé, dans ce sens, que l’étape précédente de l’action gouvernementale a été marquée par la mise en place d’une série de réformes et de stratégies nationales, ayant contribué largement à faciliter les investissements étrangers, à libéraliser les échanges commerciaux et à renforcer la position du Maroc en tant que hub régional de l’industrie et de l’exportation pour plusieurs firmes nationales et internationales, notant que le gouvernement a accordé une attention particulière à l’ouverture économique en tant que choix stratégique irréversible, en l’accompagnant des mécanismes d’appui visant à créer un environnement favorable, à soutenir le développement et à stimuler les investissements.

Il a, ainsi, mis en avant la grande capacité de résilience dont le Royaume a fait preuve face aux différentes mutations, en dépit des crises économiques successives ayant touché le Maroc et le monde entier, ce qui a permis au Royaume de réaliser un taux de croissance important de l’ordre de 3,4% en 2023, avec un taux de croissance moyen d’environ 4,4% durant les trois dernières années.

Une baisse significative du taux d’inflation a également été enregistrée, atteignant 1,1% durant les neufs premiers mois de 2024, contre 6,1% à fin 2023, soulignant que ce taux demeure faible par rapport aux pays voisins.

Le Chef du gouvernement a affirmé que malgré tous les défis, le gouvernement a mené, avec détermination, un processus d’adaptation exceptionnel aux évolutions rapides ayant marqué le marché international, ce qui a contribué à renforcer la souveraineté nationale dans plusieurs secteurs stratégiques, conformément aux Hautes Orientations Royales.

Il a aussi relevé que le Maroc a accumulé des acquis significatifs dans le domaine socio-économique, qui en font un pays pionnier au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, notant que le Royaume est devenu, grâce à la vision royale intégrée, un chantier économique et commercial à ciel ouvert aux niveaux régional et international, permettant d’orienter le Maroc vers des projets stratégiques basés sur une économie compétitive, un pôle d’attraction des investissements étrangers et un carrefour incontournable.

Le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre la vision royale, en déployant des efforts supplémentaires pour promouvoir le commerce extérieur et les exportations en tant que levier de croissance, tout en développant la compétitivité de l’économie nationale et de l’entreprise marocaine dans ce domaine, en ciblant des marchés et des partenariats diversifiés pour maintenir la durabilité de ce secteur, a fait observer M. Akhannouch.

Depuis son investiture, le gouvernement a fait face aux conséquences de la crise économique mondiale, en réduisant les répercussions des crises géopolitiques et leurs effets sur les approvisionnements vitaux et les chaines d’approvisionnement mondiales, outre les risques environnementaux et les changements climatiques, a-t-il indiqué, ajoutant que l’Exécutif a été plus que jamais appelé, à renforcer la résilience du pays et sa capacité à surmonter les difficultés, tout en tirant profit des opportunités de la stabilité politique et macroéconomique dont jouit le Royaume pour conforter son positionnement sur les plans continental et international.

IDE: 16,3 MMDH de revenus au cours des neuf premiers mois de l’année

Abordant les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc, M. Akhannouch souligné qu’ils ont enregistré des revenus nets de 16,3 milliards de dirhams au cours des neuf premiers mois de l’année 2024. Ces revenus représentent une augmentation de 50,7% par rapport à la même période de l’année dernière "qui avait connu une baisse de recettes, à l’instar de tous les pays du monde, notamment les pays africains".

Et d’ajouter que ces IDE, qui ont été annoncés durant les derniers mois, constituent une véritable force d’attractivité pour les investisseurs étrangers, d’autant plus qu’ils seront renforcés prochainement grâce à la Nouvelle charte de l’investissement, notant qu’il s’agit d’"un choix stratégique qui s’est traduit par la signature de plusieurs accords d’investissement importants, notamment l’écosystème de fabrication de batteries électriques, le premier du genre au Maroc".

Nécessitant un investissement de 3 milliards de dirhams, ce projet devrait contribuer à la création de plus de 2.500 opportunités d’emploi, a relevé le chef de gouvernement.

De même, il a rappelé que le gouvernement avait signé un mémorandum d’entente avec un acteur international pour la création de la première usine en Afrique de production de batteries de voitures électriques et de systèmes de stockage d’énergie au Maroc avec un investissement d’environ 65 MMDH, ajoutant que "cela contribuera à la création de 25.000 emplois directs et indirects, ce qui met en avant "le leadership et le positionnement du Royaume dans les domaines des industries automobiles".

"L’offre Maroc Hydrogène Vert", une offre compétitive et stimulante

Eu égard de ce rayonnement régional et international du Maroc en la matière, poursuit M. Akhannouch, le gouvernement est déterminé, sous la conduite du Roi Mohammed VI, à poursuivre la promotion du secteur de l’hydrogène vert à même de renforcer le positionnement du Royaume en tant que axe mondial de l’énergie durable et levier essentiel pour la création de richesses et d’opportunités d’emploi.

Il a souligné, dans ce sens, que le gouvernement a lancé "L’offre Maroc Hydrogène Vert" qui constitue une offre compétitive et stimulante dans ce domaine, avec une approche globale et transparente et une vision claire pour les investisseurs, faisant remarquer que depuis la publication de la circulaire de mise en œuvre de "L’offre Maroc" en mars dernier jusqu’à la tenue, la semaine dernière, d’une réunion du Comité de pilotage, l’Agence Marocaine pour l’Énergie Durable (MASEN) a reçu près de 40 demandes venant du monde entier (Amérique, Europe, Asie, Australie et Maroc aussi), couvrant notamment les Provinces du Sud du Royaume.

"Cette donne est une preuve concluante des perspectives prometteuses de ce secteur, et de la grande confiance dont jouit le Maroc à l’égard des investisseurs étrangers et marocains dans ce domaine", s’est-il réjoui.

Par ailleurs, M. Akhannouch a noté que "les progrès réalisés au cours des deux dernières années constituent une manifestation de la transformation globale de l’économie nationale et le résultat naturel d’un effort continu de l’Exécutif pour répondre aux questions de développement et de croissance durable. Or, le vrai défi à relever reste d’obtenir un bilan très avancé notamment dans les secteurs stratégiques après que le gouvernement ait établi les éléments de base pour bâtir le commerce extérieur du Royaume sur des bases solides et durables".

Le Maroc, a-t-il souligné, représente un véritable modèle en matière d’attractivité des IDE "car nous avons œuvré depuis l’investiture du gouvernement à définir des priorités et des programmes, dans le but de développer le secteur industriel, notamment les industries à valeur ajoutée".

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