Aziz Akhannouch, président du Rassemblement National des Indépendants (RNI) a été élu vendredi, président du conseil communal d'Agadir. Même si cette élection était prévue et prévisible, dès son annonce est revenue la question non pas de l’incompatibilité, avec sa mission de Chef du gouvernement, elle n’existe pas. Légalement mais aussi professionnellement. Mais celle de la surcharge que cette élection représente pour le Chef de gouvernement désigné.

^{Première réunion du conseil communal d’Agadir sous la présidence de Azzi Akhannouch}

Aziz Akhannouch avait annoncé le lendemain dès sa nomination pour former le gouvernement son retrait de toutes les instances de gouvernance de la holding familiale, y compris celles relatives aux prises de participation, de gestion des valeurs mobilières, malgré l’absence d’une obligation réglementaire. » La question principale est donc de savoir si ses charges gouvernementales, désormais autrement plus importantes, ne risquent de se faire au détriment de la gestion d’une commune promise à devenir le nouveau centre palpitant du Maroc.

« C’est mal connaitre Aziz » affirme un de ses « vieux » compagnons et collaborateurs. « Il est conscient depuis le début de la charge que sa représente, mais il faut faire confiance » à l’actuel maire d’Agadir. « Aussi bien pour son sens de l’organisation, que pour son aptitude à se faire entourer de compétences qu’il va chercher là où elles se trouvent, ce qui facilite d’autant sa propension naturelle à la délégation des pouvoirs, sous bonnes surveillance bien sûr ». 

Agadir et sa région, nouveau grand chantier royal, seront donc mieux servis par un maire au centre de la décision nationale, sans que pour autant ce soit, il faut le rappeler, au détriment des autres régions. EIu par 51 voix sur les 61 que compte le Conseil lors d'une session plénière, le Chef de gouvernement désigné à du pain sur la planche. Il sera soutenu dans sa tâche par dix vice-présidents, un secrétaire et un secrétaire-adjoint du Conseil élus lors de la même session.

Dans une déclaration à la presse, M. Akhannouch a fait part de sa détermination à œuvrer selon une approche participative impliquant les autres partenaires pour réaliser davantage de chantiers de développement au niveau de la ville d'Agadir et répondre ainsi aux aspirations de la population locale.

Le RNI est arrivé en tête des élections communales du 08 septembre au niveau de la commune d’Agadir, en remportant 29 sièges sur un total de 61.

Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) a occupé la 2ème place avec 6 sièges, suivi du Parti Justice et développement (PJD) et de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 5 sièges chacun, tandis que la parti de l’Istiqlal (PI) s’est placé en 5ème position avec 4 sièges.

D’autres formations politiques se sont partagé les 12 autres sièges restants de la commune.