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Le gouvernement a doublé les investissements publics à des niveaux sans précédent, affirme M. Akhannouch
Aziz Akhannouch à la Chambre des représentants tient une séance plénière consacrée aux questions orales mensuelles adressées au Chef du gouvernement,. 10062024-Rabat
Le gouvernement a doublé les investissements publics à des niveaux records "jamais vus auparavant dans l’économie nationale", a affirmé, lundi à Rabat, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Dans le détail, la valeur totale de ces investissements se répartit entre la part du budget de l’État qui atteint 103 milliards de dirhams (MMDH), le budget des établissements et entreprises publics avec 152 MMDH, le budget du Fonds Mohammed VI pour l’investissement qui s’élève à 45 MMDH, et les collectivités territoriales avec 20 MMDH, ainsi que le budget du Fonds spécial pour la gestion des effets du séisme d’Al Haouz de plus de 20 MMDH, a relevé M. Akhannouch qui répondait à une question centrale à la Chambre des représentants lors de la séance plénière mensuelle sous le thème "Stimuler l’investissement et la dynamique de l’emploi".
Ce tournant "volontaire et historique" vers l’investissement public permet de renforcer le financement de stratégies sectorielles prometteuses et d’accélérer leur intégration dans les chaînes de valeur mondiales, tout en évitant tout ce qui pourrait entraver l’efficacité économique du Royaume, a-t-il indiqué.
Par ailleurs, M. Akhannouch a rappelé que l’Exécutif a adopté une politique proactive visant à créer un équilibre entre investissement public et privé, accordant à ce dernier les mêmes efforts et la même attention afin d’inverser la répartition géographique actuelle, et faire en sorte que l’investissement privé représente la moitié du total des investissements nationaux d’ici la fin de 2026 et les deux tiers d’ici 2030.
Il a, en outre, noté que le gouvernement a réussi à mettre en œuvre les Hautes Orientations Royales visant à doter le Maroc d’une nouvelle Charte de l’investissement compétitive, capable de créer des emplois, de générer une valeur ajoutée élevée et de réduire les disparités régionales en matière d’attraction des investissements, en l’accompagnant d’un plan ambitieux d’amélioration du climat des affaires, soulignant que suite à l’élaboration de cette nouvelle Charte en un temps record, le Maroc dispose désormais d’un écosystème complet pour l’investissement.
Le Chef du gouvernement a considéré que la nouvelle Charte de l’investissement représente un saut qualitatif pour le Maroc lui permettant de se positionner dans son environnement continental et mondial, compte tenu des opportunités importantes qu’offre ce grand chantier Royal aux entreprises marocaines et étrangères, avec des dispositifs de soutien innovants destinés à tous les investisseurs, couvrant toutes les catégories d’investissement, ainsi que des mécanismes importants de gouvernance et de suivi des opérations d’investissement.
L’Exécutif a lancé une série d’initiatives de qualité visant à accompagner les investisseurs au niveau national et à promouvoir le Maroc comme destination d’investissement de choix pour attirer de nouvelles entreprises mondiales, a-t-il soulevé, saluant le rôle de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations, en tant qu’acteur principal dans la mise en œuvre de la vision gouvernementale en matière d’attraction et d’implantation des investissements.
M. Akhannouch a fait savoir que le gouvernement est en train de finaliser la publication des textes d’application pour la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’investissement et de mettre en œuvre des mécanismes de gouvernance prévus par cette Charte, dans l’optique de signer des contrats sectoriels et régionaux pour mobiliser tous les acteurs concernés, de finaliser les arrangements techniques pour la création de l’Observatoire de l’investissement et de continuer à organiser des tournées pour attirer et diversifier les investisseurs aux niveaux national et international.
La capacité opérationnelle de tous les secteurs productifs a rebondi pendant le premier trimestre 2024
Le premier trimestre 2024 a connu une reprise de la capacité opérationnelle de tous les secteurs productifs, a affirmé lundi le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la même séance à la Chambre des représentants.
M. Akhannouch, en réponse à une question centrale sur la "stimulation de l’investissement et le dynamisme de l’emploi", a noté que plus de 63.000 emplois ont été créés dans le secteur des services et environ 34.000 nouveaux ont été enregistrés dans le secteur industriel, y compris l’artisanat, en plus de plusieurs indicateurs confirmant la reprise du secteur agricole en termes de création d’emplois.
Le Chef de gouvernement a souligné que les choix du gouvernement visant à favoriser la diversification économique et à rechercher de nouvelles formules pour développer les activités non agricoles suite aux années successives de sécheresse ont permis à l’économie nationale de réaliser des résultats positifs, en dépit des défis imposés par le contexte national et international, notant que le taux de croissance en 2023 a augmenté de manière significative à 3,4%, ce qui "dépasse les prévisions".
Par conséquent, a indiqué M. Akhannouch, le Maroc a pu, pour la première fois, franchir le seuil de 140 milliards de dollars de produit intérieur brut (PIB), ce qui met en évidence "le dynamisme du tissu économique national au cours des deux dernières années". Il a également précisé que la tendance baissière du désendettement s’est poursuivie, "le taux d’endettement passant sous la barre des 70% du PIB, après avoir atteint des niveaux record en 2020".
Le gouvernement a également été en mesure de réduire le déficit budgétaire à 4,3% en 2023, contre 7% en 2020, a-t-il poursuivi, notant que cela démontre "la crédibilité de l’engagement du gouvernement à ramener le déficit sous le seuil des 3% du PIB à l’horizon 2026".
Par ailleurs, le Chef de gouvernement a affirmé que "les succès majeurs et les progrès significatifs" obtenus dans la mise en oeuvre des différentes stratégies nationales adoptées depuis le début du mandat, revigoreront la volonté du gouvernement, dans les années à venir, à faciliter les conditions d’intégration économique des demandeurs d’emploi afin qu’ils jouissent du niveau de vie le plus élevé possible.
Il a fait état, à cet égard, de la poursuite du programme des Cités des métiers et des compétences (CMC), dotées de filières d’un potentiel d’emploi élevé, soulignant que l’année 2023 a vu l’ouverture de 4 nouvelles CMC, proposant 100 filières dans 13 pôles professionnels, avec une capacité d’accueil de 12.780 places pédagogiques, outre l’engagement d’ouvrir 3 nouvelles CMC au cours de l’année académique 2023-2024 ainsi que l’achèvement des travaux de celle de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab.
Cette tendance positive qui a marqué l’action gouvernementale se traduit également dans les dynamiques sectorielles prometteuses, en particulier les acquis réalisés dans les secteurs du tourisme, de l’artisanat et de l’agriculture, a relevé M. Akhannouch.
Les gains quantitatifs et qualitatifs en matière du volume des exportations marocaines et la promotion du label " Made in Morocco" , qui se chiffre aujourd’hui à environ 43 milliards de dollars par an, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, du ferroviaire, de la construction navale et des énergies renouvelables, ainsi que de l’électronique, de l’agroalimentaire, du textile et du cuir, "démontrent concrètement la pertinence de l’action gouvernementale dans ces secteurs vitaux", a-t-il indiqué.
M. Akhannouch a mis en avant "la transition qualitative" réalisée dans le secteur du tourisme, qui a attiré plus de 14,5 millions de touristes, avec des recettes record de plus de 105 milliards dirhams, des acquis qui ont directement contribué à une véritable relance du secteur et à attirer une main d’œuvre qualifiée dans les métiers de l’hôtellerie et du tourisme.
Grâce à ces efforts, les activités non agricoles ont permis la création de 116.000 emplois nets en moyenne annuelle durant les années 2022 et 2023, malgré les défis, a-t-il précisé, relevant que cette moyenne est supérieure à la moyenne enregistrée durant la période 2010-2015, qui n’a pas dépassé 58.000 emplois, avant de stabiliser à 66.000 durant les années 2016-2021.
Le chef du Gouvernement a également passé en revue "les efforts continus du gouvernement pour mettre en œuvre les piliers de la Génération Verte, qui vise à donner la priorité à l’élément humain, renforcer la production agricole et augmenter sa compétitivité", ajoutant que le secteur agricole ouvre des voies prometteuses pour l’investissement et le partenariat public-privé, tout en restant ouvert aux aspirations des jeunes entrepreneurs.
L’ensemble des acquis engrangés "confirment l’efficacité des choix opérés en faisant de l’investissement un mécanisme de création d’emplois décents, notamment en encourageant les projets qui s’inscrivent dans le cadre du développement socio-économique du Maroc", a conclu M. Akhannouch.
Économie nationale : Poursuivre les réformes en améliorant le climat des affaires, un pari orientant l’action gouvernementale
Poursuivre l’approfondissement des réformes structurelles de l’économie nationale, à travers la mobilisation du système d’investissement productif et l’amélioration du climat des affaires, constitue un pari qui continue à guider l’action gouvernementale à différentes étapes du mandat actuel, a encore affirmé, lundi à Rabat, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
M. Akhannouch a indiqué que ces réformes permettent d’insuffler un nouvel élan aux entreprises et aux secteurs prometteurs ayant un impact direct sur le marché de travail national, tout en diversifiant les sources de financement des politiques sociales.
Et d’ajouter que l’expérience marocaine a réalisé de nombreux acquis au cours des deux dernières décennies, soutenue par une série de réformes majeures au niveau de la modernisation des institutions et des progrès qualitatifs dans de nombreux domaines, ayant renforcé la position du Maroc en tant que destination régionale pour attirer les investissements étrangers directs et en tant que pôle de sécurité et de stabilité.
Le Maroc affiche une grande volonté de maintenir ce parcours de transformation, ce qui a contribué à renforcer sa résilience face aux fluctuations internationales successives, reflétant ainsi les points forts et la réputation extérieure dont jouit le Royaume, a-t-il précisé, relevant que ce progrès tangible "n’est pas venu de nulle part, mais a été réalisé grâce à l’amélioration de plusieurs indicateurs liés notamment à l’amélioration du niveau de développement et de la qualité institutionnelle, tout en consacrant les principes de gouvernance et de responsabilité".
Le Chef du gouvernement a souligné que le pari de faire du Maroc un pays des grandes réformes exige une définition claire des priorités à relever et l’établissement d’un tableau de bord clair pour les interventions publiques, tenant compte de la volonté gouvernementale de réaliser des transformations transitoires dans le système d’investissement et de suivre les enjeux nationaux et internationaux dans ce domaine, pour contribuer à offrir des solutions efficaces aux défis temporaires, notamment la problématique de l’emploi au Royaume.
Il a, en outre, fait savoir que cette ambition nationale a été traduite en rendant l’expérience gouvernementale actuelle une plateforme pour une nouvelle génération de politiques et de programmes publics innovants, soulevant que le gouvernement a veillé depuis le début de son mandat à concilier l’augmentation des dépenses financières et le renforcement de la performance publique, à travers l’approfondissement de la réforme budgétaire et la poursuite de l’adoption d’une approche globale et intégrée axée sur les résultats, pour répondre effectivement aux défis posés en allouant des ressources financières exceptionnelles et en mettant en place des choix volontaires et proactifs.
Pour consolider ces choix, le gouvernement a intensifié les efforts pour rationaliser les dépenses et multiplier les ressources en les orientant vers les domaines ayant le plus grand impact économique et social, notamment en mettant en œuvre la réforme globale et stratégique du secteur des Établissements et Entreprises publics (EEP), a indiqué M. Akhannouch.
il a précisé que le gouvernement œuvre pour renforcer la gouvernance et l’importance vitale du secteur des EEP dans le système de gestion du Royaume, en augmentant l’efficacité de leurs interventions et en traitant leurs dysfonctionnements structurels.
Par ailleurs, il a souligné que l’amélioration de la performance de la politique actionnariale de l’État, dont le gouvernement a présenté récemment les orientations stratégiques lors des travaux du Conseil des ministres devant Sa Majesté le Roi, met en évidence la priorité structurelle que représente ce chantier dans l’action gouvernementale depuis le début de ce mandat.
Le Chef du gouvernement a soutenu que cette orientation vise à revoir les modèles économiques des EEP, en mettant en marche le rôle de l’Agence Nationale de Gestion Stratégique des Participations de l’État et de suivi des performances des établissements et entreprises publics (ANGSPE), et en consolidant leur contribution positive en termes de création de richesse, de rendement des investissements et de production de services publics de qualité, garantissant ainsi les intérêts supérieurs du Royaume à l’avenir, notamment ceux liés aux questions de souveraineté nationale, par l’approfondissement de l’intégration continentale et internationale et en relevant les défis climatiques et territoriaux, de manière compatible avec les objectifs de développement durable.
Cette vision est renforcée par la mise en œuvre des axes de la loi-cadre portant réforme fiscale, considérée comme l’outil principal pour réaliser la justice fiscale, et offrir aux investisseurs et aux entreprises des conditions fiscales simplifiées, transparentes et incitatives pour les activités productives et entrepreneuriales, à l’instar des réformes relatives à la taxe sur la valeur ajoutée et à l’intégration du secteur informel, a-t-il dit.
M. Akhannouch a également mis en avant le succès du gouvernement dans l’établissement des bases pour la réalisation de la justice fiscale, en élargissant l’assiette fiscale sans augmenter la pression fiscale sur le tissu entrepreneurial national.
A cet égard, il a indiqué que la charge fiscale sur les entreprises a été allégée, en unifiant le taux de l’impôt sur les sociétés à 20% d’ici 2026 au lieu de 31%, tout en l’augmentant progressivement pour atteindre 35% pour les entreprises dont les bénéfices nets dépassent 100 millions de dirhams et 40% pour les établissements de crédit, d’assurance et les entités assimilées.