Le Roi, Amir Al Mouminine, s’est recueilli sur la tombe du Sultan qui préféra l’exil à la soumission

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Le Roi Mohammed VI se recueillant sur la tombe du Roi Mohammed Vi avec à ses contés le Prince héritier Moulay El Hassan et le Prince Moulay Rachid

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Le Roi Mohammed VI, accompagné du Prince Héritier Moulay El Hassan et de du Prince Moulay Rachid, S'est recueilli mardi sur la tombe du Roi Mohammed V, à l'occasion du 10ème jour du mois sacré du Ramadan, qui coïncide avec l'anniversaire de la disparition du Père de la Nation, que Dieu l'entoure de Son infinie miséricorde.

LE Maroc a commémoré hier mardi 10 Ramadan, le 63ème anniversaire de la disparition de du Roi Mohammed V, Père de la Nation, artisan de l'indépendance et symbole de la lutte des peuples pour la liberté et l'émancipation.

Il s'agit d'un devoir de reconnaissance à la mémoire d'un Roi qui s'est donné, corps et âme, à la cause de l'indépendance du Maroc et a consenti d'innombrables sacrifices, dont celui de préférer l’exil à la soumission au protectorat, pour réaliser son idéla qui était celui de tous les Marocains : voir partir le dernier soldat du protectorat du territoire national, pour se consacrer à l'œuvre colossale de l'édification d'un Etat de droit et de démocratie.

Dans sa lutte sans relâche pour l'indépendance, Feule Roi Mohammed V tenait absolument à la concertation et à la coordination avec le Mouvement national, persuadé que le recouvrement de la souveraineté ne saurait être l’œuvre d'une seule personne ou d'une seule institution, mais le fruit d'une action collective basée sur la foi et l'effort de sensibilisation et de mobilisation du peuple marocain.

Le point d'orgue de cette action nationaliste collective a été la présentation, le 11 janvier 1944, du Manifeste de l'indépendance, une démarche audacieuse qui a reflété la parfaite symbiose entre le Trône, le mouvement national et le peuple, et constitué le premier pas sur la voie de la libération du joug du protectorat.

Le 10 avril 1947, le Sultan Mohammed Ben Youssef se rendait à Tanger pour prononcer un discours retentissant qui marquera l'histoire et les esprits. Et pour cause, le Souverain y formulait solennellement et explicitement, pour la première fois, la revendication de l'indépendance du Maroc, donnant ainsi des sueurs froides aux autorités coloniales qui, poussées dans leurs derniers retranchements, vont faire des mains et des pieds pour reprendre le contrôle de la situation.

Après l'échec de toutes leurs manigances, chantages et menaces destinés à faire pression sur Feu Mohammed V pour qu'il abandonne la lutte nationale, le colonisateur monte un complot sordide contre le Sultan et l'auguste Famille Royale qui sont forcés à l'exil, une triste journée d'août 1953, d’abord en Corse, puis à Madagascar.

Ayant pour but de couper les ponts entre le défunt Roi et son peuple, la déportation du Sultan Mohammed Ben Youssef a, au contraire, soudé davantage le peuple et le mouvement national derrière lui, déclenchant une vague insurctions populaires et d'actions armées contre les forces coloniales, et fait de l'indépendance la cause, non plus d'une élite de politiques et d'intellectuels nationalistes, mais de tout un peuple mobilisé derrière son Souverain.

Cette belle épopée de patriotisme, bravoure et fidélité s'est couronnée par le retour triomphal du Père de la Nation et de l'auguste Famille Royale à la mère-patrie, le 16 novembre 1955, et l'annonce, une année plus tard, de l'indépendance et du début du "grand Jihad", celui de l'édification d'un Maroc nouveau et moderne.

 

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