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Le Sahara à la Coalition contre Daech : Bourita est fondé de se réjouir
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita (à gauche), et le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares, lors de la réunion ministérielle de la coalition contre le groupe État islamique (EI), à Marrakech, le 11 mai 2022. (Photo par FADEL SENNA / AFP)
Quid avec Map
Le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, est fondé de se réjouir. « La réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech a été effectivement un succès à tous les niveaux ».
Non seulement parce cette rencontre a connu la participation de 79 pays (dont 19 d'Afrique, 8 d'Asie et 9 délégations du monde arabe), que cet événement international a été marqué par la présence de 47 ministres, dont 38 ministres des Affaires étrangères, que plus de 400 participants ont contribué à la réussite des travaux de cette rencontre, que La réunion de Marrakech a vu l'adhésion de la République du Bénin comme nouveau membre de la Coalition, devenant ainsi le 85ème membre, ou encore que près de 180 représentants des médias nationaux et internationaux ont couvert les travaux de la rencontre.
Mais aussi et peut-être surtout parce qu’en l’espace d’une journée, plusieurs ministres des Affaires étrangères ont souligné ou réitéré leur soutien au plan marocain d’autonomie, comme solution crédible et sérieuse au différend artificiel autour du Sahara marocain, donnant par la même toute sa mesure à une diplomatie agissante et en plein déploiement.
De La Haye à Bucarest et de Belgrade à Nicosie, en passant par Le Caire, Manama, Niamey ou Conakry, le plan marocain d’autonomie a été au centre d’un véritable bal diplomatique, qui vient consacrer une nouvelle fois la démarche crédible et sincère du Maroc dans la recherche d’une solution politique à un différend vieux de près d’un demi-siècle.
Cette unanimité a été soulignée sans ambages par plusieurs chefs de diplomatie de différents pays, réunis à Marrakech, à l’occasion de la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech. Faisons les comptes :
Les Pays-Bas
Pays qui a sa marque sur l’Union Européenne, jusque-là flottants, considère désormais le plan d'autonomie, présenté en 2007 par le Maroc, comme "une contribution sérieuse et crédible au processus politique mené par l'ONU" pour trouver une solution à la question du Sahara. Pas de quoi vraiment pavoiser, mais si l’on tient compte des spécificités socio-politique de ce pays à part dans l’espace européen, on assiste là à une avancée considérable. Elle inscrit La Haye clairement dans cette dynamique internationale de soutien au plan d'autonomie marocain pour clore définitivement le différend artificiel autour de la marocanité du Sahara.
Chypre
Son ministre des Affaires étrangères, Ioannis Kasoulides, a exprimé le soutien de son pays au plan marocain d’autonomie au Sahara en tant que solution de compromis pour le règlement de ce différend. Sa position, même si elle est motivée par la particularité de cette ile mettant l’accent sur le principe du respect de l’intégrité territoriale des États et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, rejetant fermement toutes les tentatives du séparatisme, n’en constitue pas moins une voie qui compte dans la comptabilité onusienne.
La Roumanie
Son chef de la diplomatie, Bogdan Aurescu, a salué les efforts sérieux de Rabat pour trouver une solution au différend sur la question du Sahara marocain, dont le plan d’autonomie soumis au Conseil de Sécurité des Nations Unies en 2007, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara, basée sur le compromis, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
La Serbie
Elle abonde dans le même sens et son ministre des Affaires étrangères Nikola Selaković a souligné que son pays considère le plan d'autonomie, sous souveraineté marocaine, comme une solution sérieuse et crédible à la question du Sahara.
Le Bahreïn
C’est un ami de toujours qui figure parmi les pays qui ont ouvert un consulat général au Sahara. Son ministre des Affaires étrangères, Abdullatif Bin Rashid Al Zayani, n’avait même pas besoin de réitérer la position constante de son pays soutenant la marocanité du Sahara, mais il a tenu à le faire.
Le Niger
Hassoumi Massaoudou, ministre des Affaires étrangères, a réitéré le soutien de son pays la position de l'Union Africaine qui consacre l'exclusivité de l'ONU en tant que cadre pour la recherche d'une solution au conflit régional créé autour de la question du Sahara". C’est une position que défend le Maroc au sein de l’organisation panafricaine et qu’Alger tente désespérément défaire.
La Guinée
Un ami de toujours. Son ministre des Affaires étrangère, Morissanda Kouyate, a réaffirmé la position constante de son pays de soutien à l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc. Pour lui c’est un soutien franc et clair.
La Centreafrique
Sa ministre des Affaires étrangères, Mme Sylvie Baïpo-Temon, a réitéré le soutien de son pays à l'intégrité territoriale du Royaume, salué les efforts du Maroc pour parvenir à une solution politique, réaliste, pratique et durable et appuie l’initiative du plan d’autonomie présentée par le Royaume du Maroc comme la seule et unique solution dans le cadre de son intégrité territoriale",
L'Arabie Saoudite
Elle réitère sa position soutenant la marocanité du Sahara et l'intégrité territoriale du Royaume. Une position immuable.
L’Egypte
Un pays avec lequel on ne sait pas toujours sur quel pays danser. Ses problèmes et ses défis ainsi que sa géographie et son histoire l’amènent souvent à tanguer. Mais lundi dernier à Rabat, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a réaffirmé le soutien de son pays à l'intégrité territoriale du Royaume et son engagement en faveur du règlement par l'ONU de la question du Sahara marocain. Le communiqué conjoint souligne l’appui du Caire au contenu des résolutions du Conseil de sécurité, dont la résolution 2602 de 2021. Une résolution qui plait à Rabat et déplait à Alger. Il a également salué les efforts sérieux et crédibles du Maroc visant à aller de l'avant vers un règlement politique de la question du Sahara.
L’Italie
Ce pays qu’Alger tente de ranger de son coté en usant du gaz suite à la nouvelle position de Madrid reconnaissant le plan d’autonomie comme base la plus sérieuse et crédible, a salué par la voix de son chef de la diplomatie Luigi Di Maio à nouveau les efforts "sérieux" et crédibles" du Maroc pour le règlement de la question. Di Maio a réaffirmé "le plein soutien de l’Italie aux efforts du Secrétaire Général des Nations Unies, et son envoyé personnel Staffan de Mistura pour atteindre une solution politique, juste, réaliste, durable et mutuellement acceptable sur la question du Sahara, basée sur le compromis, et en conformité avec les résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies et en particulier la résolution 2602". Rome n’est pas encore à la hauteur de la position de l’Espagne ou même celle des Pays-Bas, mais on est preneur pour le soutien de la résolution 2602 qui a donné de l’urticaire à Alger.
L’expression de ces positions consolide la dynamique internationale de soutien au plan d’autonomie marocain, couronnée par l’appui exprimé par les États-Unis, l’Allemagne, l’Espagne ou encore les Philippines en faveur de ce plan sérieux et crédible présentée par le Maroc en 2007 comme seule et unique base pour mettre un terme définitif à ce différend.