La majorité devant constituer le prochain gouvernement (RNI, PAM et Istiqlal) a apporté les dernières touches à la plateforme gouvernementale et a achevé l’ossature du prochain cabinet.

Les trois partis arrivés en tête du scrutin du 8 septembre entament maintenant l’étape délicate de la distribution des portefeuilles et de l’attribution des présidences du Parlement (Chambre des représentants et Chambre des Conseillers), la tradition des deux dernières législatures ayant été d’attribuer la Chambre haute à l’opposition. Mais cette « tradition » que rien n’impose poserait problème. Le RNI étant arrivé largement en tête aux élections des instances et organismes qui élisent les parlementaires de la Chambre des conseillers, certains au sein de la formation de Aziz Akhannouch ne voient pas pourquoi ils se priveraient de ce poste. La question pourrait être soumise à arbitrage.

Le gouvernement comme prévu et attendu sera ramassé et comportera au plus 24 ministères. Si la création de secrétariats d’Etat est exclue, il semble que le gouvernement ne pourra toutefois pas faire l’économie de ministres délégués. Ce qui risque de renvoyer à l’arrivée l’image d’un gouvernement pléthorique alors même que les secrétaires généraux présents dans chaque département indépendamment des regroupements en pôles de ministères pourraient très bien prendre en charge les fonctions qui seront dévolues aux ministres délégués.

Certaines informations indiquent que la composition définitive du gouvernement sera annoncée une fois le processus électorale achevé par l’élection le 5 octobre prochain des membres de la Chambre des conseillers. Mais rien n’est écrit dans ce sens et le gouvernement pourrait être connu avant cette date.