SAUDI GREEN INITIATIVE, UNE OPPORTUNITE POUR UNE ECO-ROUTE EXPRESS TIZNIT-DAKHLA – Par Mohamed Mohattane

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Eco-route Tiznit-Dakhla peut servir de pilote au Maghreb pour l’ambitieux Saudi Green Initiative, dans le cadre d’accords de partenariat entre le Maroc et l’Arabie saoudite.

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LE LEGISLATEUR MAROCAIN FACE AUX DEFIS DE L'EAU – Par Mohamed Mohattane

En marge de la Conférence de Charm El-Cheikh sur les changements climatiques (COP 27, du 6 au 18 novembre 2022), le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman a annoncé la tenue de deux initiatives saoudiennes sur le climat : le Sommet du Moyen-Orient Vert et le Forum de l’Initiative Verte Saoudienne. Avec à la clé la neutralité carbone pour l’Arabie saoudite en 2060. 

Les Emirats Arabes Unis et le Royaume d’Arabie saoudite possèdent la plus grande force de frappe en termes de fonds souverains ou semi-privés. 

Une éco-route transsaharienne

Avec Saudi Green Initiative, il y a à la fois l’ardente volonté de Mohammed Ben Salman d’effectuer une transition du Royaume vers le renouvelable et une véritable stratégie économique doublée d’un levier communicationnel. L’objectif de cette initiative est la plantation de 10 milliards d'arbres sur l’ensemble du territoire national saoudien. En même temps, il est prévu la plantation de 40 milliards d'arbres dans la région MENA, avec un financement par des fonds saoudiens.

Une opportunité que le Maroc peut saisir pour faire de la voie express Dakhla-Tiznit une Eco Route transaharienne, compte de tenu des liens fraternels entre les deux monarques et des relations exceptionnelles entre les deux monarchies. 

Le projet de la voie express Tiznit Dakhla, qui s'inscrit dans le nouveau modèle de développement des provinces du sud, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l'occasion du 40ème anniversaire de la Glorieuse Marche Verte, a consisté en le dédoublement et l’élargissement de la Route Nationale n°1 sur 1055 km, avec un budget de 8,5 milliards de dirhams. A l’heure actuelle, cette infrastructure routière de grande envergure est presque achevée.  

Elle dote désormais les Provinces du Sud d’un axe routier aux normes internationales et d’un haut degré de sécurité. Un maillon stratégique pour le transport terrestre des personnes et des marchandises entre l’Europe et l’Afrique que viendra consolider un autre maillon géostratégique, le projet de tunnel ferroviaire, qu’un jour ou l’autre finira par se faire, entre l’Europe et l’Afrique sous le détroit de Gibraltar.

Cette transsaharienne qui longe les côtes atlantiques du Sahara marocain impactera 2,2 millions d’habitants et contribuera au développement socioéconomique de quatre régions du Royaume à savoir : Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra, et Dakhla-Oued Eddahab.

Certains tronçons de la voie express Tiznit-Dakhla traversent un relief montagneux fragile et très accidenté ainsi que de vastes zones désertiques. Ce qui expose cette infrastructure de transport terrestre à des contraintes climatiques parfois extrêmes à cause de la désertification, l’érosion, des tempêtes de sables et des dunes mouvantes. D’où la nécessité pour la durabilité de cette infrastructure de stabiliser le sol des deux de côtés de cette route transsaharienne. La réalisation notamment d’une ceinture verte tout au long de la voie expresse Tiznit-Dakhla en ferait une ECO-ROUTE transaharienne ; une première dans le désert, en lançant un vaste programme de plantation et de forestation tout le long du tracé, avec des espèces végétales adaptées et résistantes à la sécheresse et à l’aridité, comme l’acacia, le cactus et de l’atriplex, un arbuste spécialement fourrager.  

Ainsi tout en protégeant écologiquement la voie express Tiznit-Dakhla contre les aléas du climat et de la désertification, cette ceinture verte peut servir d’une  vaste zone de parcours pour le cheptel, surtout pour l’élevage camelin et caprin. Une vocation séculaire des grands éleveurs sahraouis de oued Noun, Sakia El Hamra et oued Eddahab.

Un projet pilote au Maghreb pour Saudi Green Initiative

Cette Eco-route peut servir de pilote au Maghreb pour Saudi Green Initiative, dans le cadre d’accords de partenariat entre le Maroc et l’Arabie saoudite. Un projet qui peut avoir de forte chance de réussite compte tenu du niveau de développement agricole du Maroc, sa longue et riche expertise et son savoir-faire scientifique et technique dans les domaines du génie civil, des ponts et chaussées, de l’agronomie, de la foresterie et de la lutte contre la désertification.

Donc il ne reste qu’à habiller l’impératrice dans le cadre de cette initiative verte saoudienne, qui lance le défi de lutter contre la désertification en Arabie saoudite en particulier et dans la zone MENA de manière générale.  

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