Politique
La grogne sociale monte contre le gouvernement, Benkirane reste de marbre
Il ?tait une fois le dialogue social
Depuis des mois la grogne sociale s?intensifie contre la politique du gouvernement dans plusieurs d?partements. Nonobstant Benkirane demeure indiff?rent et plus grave encore, toujours sur ses chevaux le Chef du gouvernement sous-estime la col?re sociale et refuse tout dialogue s?rieux et responsable. Faut-il s?en inqui?ter?? Bien s?r?! Prendre des d?cisions en solitaire ne permet nullement de mener ? bien le bateau du gouvernement ni r?pondre aux aspirations des citoyens. Faire la sourde oreille devant les revendications ne fait qu?envenimer la conjoncture. Il faut dire que Benkirane n?a jamais pu se mettre dans la peau de patron du gouvernement de tous les citoyens et citoyennes.
Il a toujours agi toujours en tant que patron incontest? et incontestable du PJD dont les d?cisions sont indiscutables. D?ailleurs la plupart des d?cisions et des mesures qui devaient ?tre prises en conseil de gouvernement ?taient examin?es et concert?es publiquement au sein des instances du parti avant d??tre impos? et ? la majorit? et ? l?opposition. On est loin du concept de la d?mocratie.
Les apparitions au parlement pour la s?ance des questions orales sont, pour Benkirane une r?cr?ation, une mani?re de se d?fouler et o? tout est embrouill??! Il met tout le monde en pelote racontant de anecdotes dr?les qui ne font plus rire personne. Avec Benkirane on peut toujours causer mais sans rien prendre. Pendant ce temps l?ire sociale se d?place peu ? peu des r?seaux sociaux vers la rue. Ces m?mes r?seaux et cette m?me rue qui a permis au PJD de se placer ? la premi?re loge aux ?lections et de s?emparer de la gestion publique. Maintenant le PJD et Benkirane tourne le dos ? ceux et celles qui les ont port?s vers la gestion des affaires du pays avec beaucoup de promesses.
Lutte contre la corruption, les malversations, ?pour un meilleur quotidien avec un peu plus d??galit? sociale, ?la cr?ation de nouveaux emplois pour r?sorber le ch?mage, la r?forme de la justice, de l?enseignement, du secteur de la sant? ne sont aujourd?hui que de lointaines ?t promesses.
Une v?ritable d?sillusion. A quelques mois des l?gislatives, le r?ve est loin de la r?alit? et la confiance des jeunes, qui ont cru faire leur r?volution lors d?un certain 20 f?vrier, sont conscients que la politique est l?art de mentir. Devant l?obstination du Chef de gouvernement qui n?aime pas trop le dialogue, la protestation qui a commenc? dans les r?seaux sociaux se d?place doucement mais fortement vers la Rue. Col?re des syndicats, des enseignants stagiaires, de la population contre la chert? de la vie comme ? Tanger?Bref plusieurs secteurs s?enflamment peu ? peu devant tant?t l?intransigeance du Chef du gouvernement tant?t ?l?indiff?rence de ce dernier. Et parfois, il a fallu l?intervention du souverain pour ?viter le pire comme ce fut le cas lors des protestations des tang?rois contre Amendis. Le bilan est donc l?. Promesses non tenues et dialogue rejet?.