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Libye : Le gouvernement d'union assoit son pouvoir par le contrôle des finances
Il n?a fallu qu?une semaine ? Tripoli pour que le cabinet du Premier ministre Fayez al-Sarraj engrange un autre succ?s avec le ralliement du "gouvernement" de Tripoli. La pression devrait donc s'accentuer sur celles bas?es dans l'Est, que la communaut? internationale exhorte ? se ranger derri?re le gouvernement d'union soutenu par l'ONU. D?s lors, le gouvernement d'union nationale libyen ? commenc? ? imposer son autorit? par mettre la main sur les finances et les institutions du pays.
Le gouvernement d?Al Sarraj a ordonn? ? toutes les institutions et tous les minist?res d'utiliser son logo. Outre cette mesure symbolique, il leur a surtout intim? l'ordre d'obtenir son feu vert pour effectuer toute d?pense. Il compte pour cela sur la Banque centrale, qui lui a formellement apport? son soutient. Celle-ci tient les cordons de la bourse depuis des ann?es alimentant les autorit?s rivales. A compter de mercredi, elle g?lera les comptes des minist?res et institutions publiques qui seront donc contraints d'avoir l'approbation du gouvernement d'union pour d?bloquer un financement. Les salaires des fonctionnaires continueront ? ?tre pay?s normalement, a toutefois pr?cis? l'ex?cutif d'union qui veut s'assurer le soutien populaire. Cette pression par les finances va se faire sentir sur le "gouvernement" bas? dans l'Est, estiment les experts. L'?missaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, a salu? le ralliement du gouvernement de Tripoli comme une "bonne nouvelle", tout en soulignant que "les actes devront suivre les paroles" de soutien. Le "gouvernement" non reconnu conduit par Khalifa Ghweil a finalement pli? mardi soir, apr?s s'?tre oppos? au gouvernement d'union, en expliquant vouloir "mettre fin ? l'effusion de sang et ?viter la partition" du pays. Les dessous de cette d?cision restaient flous mercredi. Mais jusqu?? quel point ces ralliement tiendraient-ils le coup?? C?est l?inconnue de l??quation, m?me si ? Tripoli, on ose afficher quelque timide optimisme surtout chez des habitants lass?s du chaos et plusieurs pays envisagent d'y rouvrir des ambassades.