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Un corrompu pressenti au Palais Al Mouradia
On ne le r?p?tera jamais assez, Bouteflika est mort?! S?entend politiquement. Il ne peut plus pratiquement et normalement prendre de d?cisions en raison de son ?tat de sant? d?faillant. Il ne peut plus diriger l?Alg?rie. Il ne peut plus assumer ses responsabilit?s constitutionnelles. En clair, il y a vacance du pouvoir au profit du pouvoir parall?le dirig? par l?entourage du pr?sident moribond avec en concepteur et superviseur Sa?d Bouteflika le fr?re cadet du Rais.
Il faut dire que le processus de succession a ?t? acc?l?r? voil? d?j? quelques ann?es lorsque le pr?sident a ?t? victime d?un AVC et par cons?quent incapable de diriger le pays. Le compte ? rebours a ?t? d?clench? par le Chef de file des faucons du pouvoir ? Alger. D?abord par un affaiblissement de l?institution militaire par le biais de mises ? l??cart de plusieurs officiers jug?s hostiles ? l?entourage du pr?sident. Ensuite le camp Bouteflika proc?da ? la ??restructuration?? avec main mise sur le renseignement alg?rien. Pour ce faire, le pouvoir parall?le dissout la tristement c?l?bre police politique DRS (D?partement du Renseignement et de la S?curit?) qui fut remplac? par la DAS (D?partement des Affaires S?curitaires). Ce feuilleton reste en cours de finalisation.
Cependant, le r?gime ? Alger se trouvait devant une probl?matique de taille?: qui remplacera Aziz Bouteflika agonisant. Quel sc?nario pour la succession du pr?sident paru plus qu?affaibli lors de la visite de Manuel Valls?? Sa?d Bouteflika qu?on disait pr?sidentiable ne pouvant jouer ce r?le, le pouvoir fait appel ? un ancien ministre corrompu, poursuivi par la justice et exil? aux Etats-Unis depuis l?affaire de pr?varication qui avait entach? la Sonatrach?(Entreprise publique alg?rienne de gestion de l'industrie p?troli?re dans le pays). Il s?agit de Chakib Khalil qui fut ministre de l?Energie. Un retour qui a surpris la classe politique et l?opinion publique alg?rienne puisque l?accus? de corruption et d?association de malfaiteur ne fut aucunement inqui?t? par la justice (qui le recherchait) et fut de surcroit accueilli par des officiels du pouvoir. Un cautionnement qui en dis long sur les intentions et les vis?es des marionnettistes du Palais Al Mouradia.
Certes le retour de Khelil fut contest? par une certaine presse libre mais il semble que l?Alg?rie a peur et la classe politique reste tr?s timide dans ses positions devant cette situation de fait accompli. Depuis son retour de son exil, l?ancien ministre recherch? par la justice ?et dont l??pouse vient d??tre ?pingl?e par les ??Panama Papers?? sillonne tranquillement le pays ? la demande de la b?n?diction des confr?ries religieuses. Une reconnaissance essentielle en Alg?rie pour le candidat ? la pr?sidence. C??tait le cas de Abdelaziz Bouteflika qui apr?s son retour au pays et avant les ?lections, parcouru le pays ? la qu?te d?une approbation des chefs de zaou?as.
Depuis son arriv?e en Alg?rie, Khelil multiplie ?galement les sorties m?diatiques ou il clame son innocence laissant entendre qu?il pourrait ?tre le successeur de Bouteflika.???C'est le peuple qui d?cidera bient?t. Mais si le pr?sident me sollicite, je r?pondrai pr?sent, ? r?pondait-il, r?cemment ? un journaliste. Khelil ? la place de Bouteflika?? Un corrompu recherch? par la justice ? la place d?un despote qui a men? l?Alg?rie vers la d?rive?? Une hypoth?se plus qu?envisageable.